Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5/10

Ça y est : Napalm a un Epica-like dans son écurie, en la « personne » de Diabulus in Musica. Leur quatrième et dernier album en date, Dirge for the Archons, en est la démonstration flagrante.

On ne va pas s’étendre : si vous aimez Epica dans la période Divine Conspiracy/Design your Universe, vous aimerez cet album des espagnols, avec moins de growl et un peu plus d’inserts électro. Bon, ça sent à mort le copié-collé, tant dans les timbres vocaux que la construction des riffs ou l’orchestration, et c’est aussi pour ça que je ne vais pas passer des heures à disserter sur un clone, pour autant que leur album m’ait plu autant qu’un album d’Epica de cette époque bénie (enfin quand je dis « bénie », c’est surtout lié au fait que les deux derniers albums des néerlandais m’ont paru d’une fadeur incroyable, voire pire pour le dernier). Éventuel petit plaisir musical pour le duo vocal du finale « Zauria », sympathique. Tout le reste n’est qu’absence de personnalité, sorti de l’artwork plaisant avec ses marionnettes japonaises sur un théâtre de Bunraku, trompeur sur l’esprit de l’album. (Z’inquiétez-pas, je me suis fait avoir aussi en pensant trouver du neuf, ne serait-ce que par le nom du groupe…) Ah oui, pardon, j’abuse : il y a aussi un peu de Nightwish de la période Tarja… Voire même pire, si on mélange « The Hawk’s Lament » et « Zauria », ça ferait un peu beaucoup penser à « Kuolema Tekee Taiteilijan » (sur Once), mais chanté en espagnol… Car au final, leur chanteuse Zuberoa Aznárez sait super bien calquer les timbres des deux divas du Metal (Tarja et Simone, hein… pas la chanteuse de pop citée ci-dessus)… la différence est que le sien est plus rond dans les graves.

Conclusion : c’est bien joué, bien mixé, bien produit, ça se laisse aisément écouter tellement on est habitués au genre mais ça n’apporte strictement rien que vous ne connaissiez déjà dans le sympho à chanteuse ; je trouve ça limite abusé, ce manque d’originalité, cette impression flagrante de similarité… et le fait qu’on les encense en plus ! Et qu’on ne vienne pas me dire qu’au bout de quatre albums, on n’a pas (encore) réfléchi à se trouver une touche personnelle !

A écouter si vous aimez Epica… Mais si vous ne jurez que par Epica, n’écoutez pas, vous n’auriez qu’une envie : crier au plagiat.

Tracklist:
1. Battle of Atlantis (1:01)
2. Earthly Illusions (5:05)
3. Marble Embrace (3:46)
4. Invisible (5:50)
5. Crimson Gale (4:09)
6. Ring around dark Fairies’ Carousel (5:35)
7. A Speck in the Universe (4:55)
8. Hiding from you (5:22)
9. The Voice of your Dreams (4:47)
10. The Hawk’s Lament (1:22)
11. Bane (4:09)
12. The River of Loss (5:00)
13. Zauria (2:54)

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