Line-up sur cet Album
- Johan : basse, chant
- Royer : batterie
- Sébastien : guitare
- Guillaume : guitare
Style:
Post HardcoreDate de sortie:
29 Septembre 2017Label:
Denovali RecordsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10
Une nouvelle fois, le talent de la photographe Marta Bevaqua vient sublimer le nouvel album de Celeste, Infidèle(s). Images angéliques d’adolescentes enchevêtrées dans l’amour ou dans la mort, figées sur ce noir et blanc superbe qui est devenu l’identité visuelle des Lyonnais.
Lors du dernier concert auquel j’ai assisté, la formation avait proposé quelques nouvelles compositions et, ce qui se dégageait, c’était l’orientation plus métallique, l’utilisation de rythmiques plus lourdes (« Comme des amants en reflet »). Aucun retournement de veste ici, soyons clairs, l’essence de Celeste est intacte : un chant proche du Black Métal, une musique Hardcore agressive, pleine de cassures et d’angles bruts, des textes imagés et dérangeants, tout ça ne change pas. Mais il y a le petit plus, une épaisseur, une surcouche qui fait que, même si cette musique reste et restera toujours inabordable pour la majorité des gens, il y a aujourd’hui une chose que l’on pourrait qualifier de mélodieuse qui se greffe sur le déluge habituel de haine et de noirceur.
Il existe peu de formations dont je sois jaloux et Celeste en est une. Je ne suis pas jaloux du succès, de la carrière ou quoi que ce soit de cet ordre-là. Non, moi j’aimerais juste être quelques instants dans la tête des mecs lorsqu’ils composent « Sotte, sans devenir », me retrouver sur la scène lorsque cette dernière est noyée dans la fumée et que seules les lampes frontales rouges tentent de percer la laideur du propos, la densité des notes et l’obscurité dans laquelle est plongée la salle. Juste comprendre le temps de quelques secondes ce que c’est que d’avoir une âme aussi noire qu’une nuit sans lune, que de transcrire le dégoût et la peur, la haine et la violence pures.
Je ne l’écrirai jamais assez : la France est un pays musicalement formidable et Celeste fait définitivement partie de l’élite. Plus radical que n’importe quel groupe de Black Métal, aussi extrême visuellement que textuellement, doué pour composer des blocs de puanteur solide, Infidèle(s) est un nouveau joyau de pourriture absolue.
Les mots me manquent pour décrire les émotions que procure ce disque.
Tracklist :
01. Cette chute brutale
02. Comme des amants en reflet
03. Tes amours noirs illusoires
04. Sombres sont tes déboires
05. À la gloire du néant
06. Sotte, sans devenir
07. (I)
08. Entre deux vagues
09. De l’ivresse au dégoût
10. Sans cœur et sans corps
Facebook : https://www.facebook.com/celesteband
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