Line-up sur cet Album
- William Taylor – Guitares
- Norman Lucas – Chant
- Evan Parigi – Batterie
- Edgardo Ortiz – Basse
- Lenny Martinez – Guitares
Style:
Metalcore/DeathcoreDate de sortie:
11 mai 2018Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 6/10
Les américains natifs de San Antonio formés en 2016 en sont ici à leur premier EP. Un premier EP six titres pour ce groupe au nom rempli de signification ; le Géant représentant la lutte perpétuelle et quotidienne qu’est la vie : il faut se battre chaque jour tout au long du parcours, et il est nécessaire de devoir faire appel à son plein potentiel pour atteindre le sommet et pousser le géant à la défaite. La pochette l’image très bien, avec le valeureux montagnard s’apprêtant à conquérir le sommet de cette montagne géante en pleine tempête de neige. En effet, le nom du groupe, à lui seul, donne le ton : que ce soit au niveau des lyrics ou au niveau de leur musique, ça se veut testostéroné, sans concession, guerrier, fier, gardant la tête haute et le torse bombé face aux diverses difficultés de la vie.
Oscillant tant entre le Metalcore que le Deathcore, des éléments indus insérés par-ci par là, des passages plus Death que Core, pour en revenir à du plus Core que Death, le groupe reste dans un registre constant de gros bruits, gros riffs, d’une batterie qui martèle, d’une voix lourde et puissante.
Cependant, bien que cela semble être de bons points, ma foi, je dois bien vous avouer que l’ennui a fini par pointer le bout de son nez…
Oui, cet album est plein de bonne volonté. Oui, il y a de la volonté. Oui, c’est bien fait. Oui, c’est de bonne facture. Oui, la prod est très propre. Oui, je n’ai aucune critique en soi, si ce n’est que, une fois de plus, j’ai l’impression d’entendre l’un de ces groupe que je pourrais entendre souvent, qui ne tire pas véritablement son épingle du jeu, et que je finirai, malheureusement, par oublier.
Bien qu’un « Collapse Rebuild », à son début ait un coté NIN, pourquoi ne pas pousser l’aventure plus loin et se suffire à quelques secondes ? L’idée était vraiment bonne, mais pourquoi être si timide et ne pas se permettre d’aller plus loin ?! J’ai le sentiment qu’on me tend quelque chose sous le nez qui va me faire hyper plaisir, pour me le retirer immédiatement après…
Toutefois, notons tout de même que la musique suit les lyrics, et non l’inverse : on a vraiment le sentiment que ce sont les paroles qui ont une place prépondérante dans leur musique et que les paroles sont écrites avant même la construction de la musique et que, par conséquent, la musique se veut porter les paroles de dépassement de soi, de combat contre soi, contre la vie, de ne jamais abandonner. Ceci reste un excellent point dans un monde où, parfois, la forme importe plus que le fond. Ici, nous avons, je pense, un exemple où le fond prend le dessus sur la forme et, bien que ce soit bien fait, ne me satisfait pourtant pas à son maximum. J’aurais vraiment aimé que tout soit à qualité égale.
Nous vivons à une époque où le Metalcore, qu’il soit US ou d’autres parties du monde, a vu naitre pléthore de groupes divers et variés, tentant chacun de se démarquer mais plusieurs d’entre eux ne sont que des copiés-collés. Ici, loin de moi l’idée de dire que WTGR est un de ces groupes copiés-collé. Non, du tout : ici, on sent bel et bien l’effort et l’envie de faire bien, il y a de l’idée, tout y est propre… Il manque juste ce grain de folie pour pousser le vice plus loin. Ça cogne, ça tape, c’est plein de bonnes intentions mais il manque ce petit quelque-chose pour oser pousser les choses plus loin.
Un EP de bonne facture, mais auquel il aurait manqué un petit quelque-chose pour moi, pour être porté plus haut. Pour un premier EP, cependant, cela reste un très bon début, et le groupe se veut prometteur !
Tracklist :
1. The Summit
2. Faceless
3. Rise
4. Collapse Rebuild
5. Scars
6. Same Blood
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