Line-up sur cet Album
- Rob Cavestany - Guitares
- Mark Osegueda - Chant
- Ted Aguilar - Guitares
- Damien Sisson - Basse
- Will Carroll - Batterie
- Guests : Alexi Laiho – Guitares sur 8 / Jason Suecof – Guitares sur 9 / Vika – Piano sur 5.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
31 mai 2019Label:
Nuclear Blast RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
Les loups sont lâchés
Voraces carnassiers
[…]
Anges de la nuit
Ils viennent boire
À la source
De nos idées noires
(Strattson, “Les loups”, Ouf metal, 1985)
Les loups sont surtout de retour : la meute Death Angel vient nous coller une nouvelle petite baffe d’un thrash metal dont ils ont le secret, toujours avec une régularité diabolique, à raison d’une nouvelle offrande tous les trois ans.
Si le précédent album, le très incisif The Evil Divide (2016), avait laissé de côté la thématique de la meute de loups entamée sur Relentless Retribution (2010) puis continuée sur The Dream Calls for Blood (2013), ce n’est que pour la faire revenir de plus belle sur Humanicide, à commencer par un artwork toujours aussi impeccable de Brent Elliott White (Amon Amarth, Carnifex, Megadeth, Trivium, Whitechapel…) qui aura signé les trois pochettes de cette trilogie canidée.
Ce qui frappe une nouvelle fois, comme d’habitude avec eux, c’est la qualité du son : produit une nouvelle et quatrième fois consécutive par Jason Suecof (Deicide, DevilDriver, Battlecross, Belphegor, Terrorizer ou Trivium…), mixé et masterisé depuis Relentless Retribution par Ted Jensen (Alice In Chains, Behemoth, Delain, Dream Theater, Machine Head, Megadeth ou Metallica), l’album ne souffre d’aucune faiblesse, faisant une nouvelle fois la part belle aux guitares et mettant la basse un rien plus en retrait, rendant le son plus direct et plus cru, conforme à un son proche des débuts des plus grands groupes de thrash de l’Ouest américain.
Et pan, d’entrée, on nage en pleine vieille école : un riff introductif que ne renieraient pas Iron Maiden et une tripotée de groupes de la NWOBHM du milieu des année 80, et la speederie thrashisante typique du groupe reprend ses droits.
Ce qui a toujours été remarquable chez Death Angel, c’est cette capacité à inclure des éléments heavy old school dans un thrash metal à la technique sans faille.
Les guitaristes ont toujours été fabuleux, Rob Cavestany en tête, bien épaulé par un Ted Aguilar présent depuis la reformation du groupe en 2001 après six ans de split.
La section rythmique, la même depuis 2009 et la composition de Reletless Retribution, est d’une précision impitoyable : Death Angel, depuis 1987 et un The Ultra-Violence qui a marqué les esprits alors que les membres avaient une moyenne d’âge de 18 ans (15 pour le batteur) et reste encore, 32 années plus tard, comme une référence dans leur genre de prédilection, nous distille un thrash metal de grande classe, suffisamment varié pour se démarquer des autres groupes du même tonneau.
Et Humanicide ne déroge pas avec les habitudes du groupe : mieux, le thrash metal de Death Angel se bonifie, gagne en justesse pour arriver à quelque chose de quasi parfait !
Changements de rythmes, accélérations à rester collé au siège (cette furie sur “Divine Defector”), soli impressionnants, refrains imparables à hurler sous la douche et sur lesquels Mark Osegueda s’arrache les cordes vocales… les dix titres (onze sur l’édition limitée que Nuclear Blast continue à ne pas nous proposer dans ses envois) sont autant de petits plaisirs auditifs dont on se délecte sans la moindre modération.
Et l’art de varier les plaisirs, Death Angel le connaît : une outro au piano sur le plus calme “Immortal Behated”, un côté punk sur riffs Motörheadiens sur “I Came for Blood”, un heavy metal plus martial façon teutonne à la Accept sur “Revelation Song”, ou un plus mystérieux “The Pack” sur lequel les guitaristes se régalent…
Véritable ode au survivalisme, Humanicide est sans doute ce que le quintette a sorti de mieux depuis The Ultra-Violence : les rescapés de la première vague thrash metal sont en forme et la tournée à suivre promet d’être explosive.
On salive d’avance !
Tracklist :
1. Humanicide (5:42)
2. Divine Defector (3:24)
3. Aggressor (5:11)
4. I Came for Blood (3:12)
5. Immortal Behated (6:08)
6. Alive and Screaming (3:36)
7. The Pack (3:33)
8. Ghost of Me (4:34)
9. Revelation Song (5:33)
10. On Rats and Men (4:08)
11. The Day I Walked Away (3:29)
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Chronique “Relentless retribution”
Chronique « The evil divide »
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