Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Il y a des albums, comme ça, dès qu’on regarde la pochette, on devine qui en est le créateur et surtout, à quel genre musical on va avoir droit ! Pour le concepteur de l’artwork, bingo : chaque thrasher aura reconnu la patte du Biélorusse Andrei Bouzikov, déjà responsable de quelques œuvres comme les couvertures de Dust Bolt, Eliminator, Exarcis, Harlott, Havok, Municipal Waste, Toxic Holocaust, Nervosa ou Warfect… et la liste est encore longue.

En effet, Hazzerd, quintette Canadien de Calgary formé en 2012 (sous le nom de Forsaken avant de changer de nom en Hazard 13 puis Hazzerd), en est déjà à son deuxième album après “Misleading evil” (2017) précédé d’un EP (“Victimize the innocent”) en 2014, nous joue un bon vieux thrash metal old school des familles, à la croisée des Metallica, Anthrax, Megadeth Testament ou Destruction, avec un grand sens de la mélodie… tout en conservant un côté heavy cher à Judas Priest ou Iron Maiden. Bref, quand la NWOBHM rencontre le thrash metal de la Bay Area, ça nous donne Hazzerd.

Dix titres, 49 minutes d’une musique alternant les parties rapides et les mid tempo bien sentis.
Ça commence avec “Sacrifice them (in the name of God)” et du solo de guitare d’entrée avant que la musique passe en mode thrash metal alambiqué : pas de furie à la speederie intense mais un thrash metal travaillé, mature et technique lors duquel les influences de la scène des années 80 se laissent profondément ressentir. Le chant est aigu, agressif et colle parfaitement à la musique proposée mais la différence se fait surtout au niveau instrumental : du break en veux-tu en-voilà, des passages instrumentaux de grande classe, avec du solo fait par des guitaristes qui ont parfaitement compris ce que thrash metal veut dire.

Et que ce soit lors de compositions agressives et intenses (“A tormented reality”, “Dead in the shed”, “Illuminated truth”, “ ) ou de titres plus élaborés sur le principe du titre d’ouverture (“Sympathy for the mad”, “Victim of a desperate mind”, “Waking nightmare”), voire même de quasi-ballade (l’instrumental “Call of the void” sur lequel le groupe nous étale toute sa classe et sa palette technique), ou de bons vieux heavy metal proche de Judas Priest (“The decline”), Hazzerd nous flatte les oreilles avec des titres qui sont autant de plaisirs auditifs.

Clairement, les amateurs de thrash metal complexe, qui ne jurent pas que sur la vitesse d’exécution mais sur une palette technique plus large, seront aux anges.

“Delirium” est un putain de bon album de thrash metal mûrement réfléchi à côté duquel il serait dommage de passer…

Tracklist :

1. Sacrifice Them (In the Name of God) (5:24)
2. A Tormented Reality (3:57)
3. Sanctuary for the Mad (5:20)
4. Victim of a Desperate Mind (6:12)
5. Call of the Void (6:16)
6. Dead in the Shed (4:47)
7. Illuminated Truth (3:20)
8. Waking Nightmare (4:41)
9. The Decline (6:10)
10. The End (Outro) (2:57)

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