Photos + report : Metalfreak

C’est seulement quelques jours après avoir chroniqué le dernier album « French rock revolution » des Belfortains de 58 Shots que je me retrouve au Brin de Zinc pour avoir le plaisir de les écouter en live et les photographier ce 17 janvier 2020.

Et le trajet valait le coup : seul groupe à jouer ce soir, ils nous ont foutu le feu pendant deux bonnes heures, dans une chaleur moite à l’intérieur d’une salle blindée, assez contradictoire avec le froid de l’extérieur – il a fallu gratter le pare-brise en repartant -, le tout à grand renforts de riffs rock ‘n’ roll impeccables et des chansons à faire secouer la tête des plus sourds !
58 Shots, j’en attendais beaucoup, je n’ai pas été déçu !

Comment pourrait-on l’être ?
Déjà, le bassiste habituel n’était pas là, remplacé au pied levé par un musicien qui n’a eu que deux répétitions pour se faire la main. Autant dire qu’il n’a pas démérité, loin de là !
Le chanteur, on savait déjà, pour peu qu’on ait disséquer le dernier album en date, à quoi s’attendre : quelques interactions sympathiques avec le public, souvent remplie tant d’humilité que d’humour, et avec beaucoup de gentillesse. Bref, le groupe était content d’être là, ça se voyait et les quatre artistes ne s’en cachaient pas.
Le plus bluffant était le guitariste soliste : il n’a que 21 ans, le gaillard et ne fait qu’un avec ses six cordes !
Des solos impressionnants, et on voyait qu’il vit sa musique : complètement possédé lorsqu’il « maltraite » sa guitare, un visage très expressif montrant à quel point il est « dedans » lorsqu’il joue et qui en prend ostensiblement autant de plaisir.
Et il maîtrise, le gaillard !

Pour l’anecdote, avant le rappel, il me demande, trempé de sueur et essoufflé (tu m’étonnes, avec ce qu’il a donné généreusement pendant deux heures, il avait de quoi fatiguer), « J’en peux plus, tu veux prendre ma place ?« … « Je peux pas, je suis gaucher« . Gros éclats de rires…

Les deux heures sont passées à vitesse grand V : 58 Shots a enchaîné les morceaux de folie avec des passages plus calmes, à l’instar d’un vibrant « For the old ones » qui est sans doute leur « Stairway to Heaven » à eux, montant crescendo vers un feeling monstrueux à nous coller les poils.
Pour les titres les plus rock, c’est juste l’apocalypse sonore, et il la font bien !
Ces gars-là respirent le rock, transpirent le rock, vivent le rock… et le transmettent de superbe façon : leur musique est un vibrant hommage de tous les instants à tous ces grands groupes qui ont façonné à leur manière l’histoire du Rock avec un grand « R ». On peut certes citer Deep Purple, AC/DC ou Led Zeppelin dont les influences sont évidentes, mais également ZZ Top, Lynyrd Skynyrd, Bad Company, Free, The Black Crowes ou Rose Tattoo !

Oui, clairement, les quatre Belfortains nous ont fait vivre un pur moment de rock ‘n’ roll !
Bravo et surtout… merci !

Setlist :

Zeppelin song
I’m sorry
Devil in my room
Man of sorrow
I can’t say that you gone
The end of the World
French rock revolution
For the old ones
Like the son you want me to be
Unstoppable man
In 1958
Resurrection
Certified thief

Whole lotta love (reprise Led Zeppelin)
Smoke on the water (reprise Deep Purple)

Et pour illustrer ce concert, quoi de mieux que 58 shoots de 58 Shots ?