Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,99/10

En 1998, la scène black metal française accouchait d’un album devenu une référence sur la scène extrême non seulement hexagonale mais également en dehors de nos frontières. “Les blessures de l’âme” ont mis Seth sur un piédestal duquel encore aujourd’hui, plus de vingt ans après, il est difficile de les faire descendre. Une reformation en 2011 après six ans de split, une sortie de son premier album remasterisé chez Season Of Mist, un “The howling spirit” en 2013… et enfin ce live, le premier du groupe et qui reprend cet album en intégralité !

Et comment dire ? La baffe ! Les imperfections sonores de l’album en moins : ce live, enregistré lors des “feux de Beltane” en mai 2019, bénéficie d’un son énorme, d’un relifting total et se veut encore plus intense et émotionnellement parfait par rapport à son pendant studio ! Articulé autour des membres originels du groupe que sont Alsvid (batterie) et Heimoth (guitares), ainsi que de Saint Vincent (Blacklodge, The Arrival Of Satan, Vorkreist) au chant en lieu et place de Vicomte Vampyr Arcames (Ad Inferna et donc ex-Seth) de la version de 1998, Seth a eu la bonne idée de s’adjoindre pour ce live les services de Pierre Le Pape (Embryonic Cells, Melted Space, ex-Wormfood) aux claviers, Drakhian (Black Dementia, Fornication, Griffar, Drakhian, ex-Loudblast) aux guitares et Krieg (Dark Prophecy, Morbid Cult) à la basse.

Inutile de refaire la chronique de cet album déjà présentée ici et maintes fois sur les autres webzines : ce qu’il faut retenir est la qualité de l’interprétation avec un son (trop ?) parfait signé Philippe Michon laissant peu de place pour entendre le public hormis lors de quelques interactions entre le chanteur et un par terre de fans conquis. Et ce son est tellement bon qu’il relègue la remasterisation de 2012 à une démo enregistrée sur un 8 pistes en comparaison.

L’atmosphère est parfaitement retranscrite et les 51 minutes de furie ne sont qu’une énorme montée en puissance, lentement mais sûrement, jusqu’aux points culminants que sont l’instrumental “Dans les yeux du serpent”, toujours aussi magnifique, parfaitement enchaîné avec l’intemporel “… à la mémoire de nos frères” qui reste à mes yeux (surtout mes oreilles) l’un des titres les plus merveilleux que le black metal ait un jour enfanté !

“Les blessures de l’âme” a été l’un de mes albums de chevet en 1998, puis en 2012… et le redevient avec cette version live !

Magnifique !

Tracklist :

1. La quintessence du mal (9:46)
2. Hymne au vampire (acte I) (5:38)
3. Hymne au vampire (acte II) …vers une nouvelle ère (5:09)
4. Le cercle de la renaissance (9:35)
5. Les silences d’outre-tombe (8:08)
6. Dans les yeux du serpent (5:55)
7. …à la mémoire de nos frères (6:49)

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Chronique “Les blessures de l’âme” (réédition 2012)