Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

J’avais découvert les Américains d’Automb en 2018 avec la sortie de leur premier album « Esoterica », alléché que j’étais par le casting : un ancien Morbid Angel, Jungle Rot derrière la batterie (Scott Fuller) et un ancien Necrophagia à la guitare (Serge Streltsov), accompagnés d’une inconnue (à ma connaissance) pour s’occuper du chant et de la basse. Et même si ce disque ne fait pas l’unanimité (j’ai lu quelques très mauvais articles sur des sites de renom), je le trouve encore excellent, impétueux, doté de la vigueur que confère une nouvelle jeunesse à des musiciens chevronnés.

« Chaosophy » marque des points avant même de l’avoir écouté. Putain, j’adore le logo, l’artwork, ce découpage doré sur fond grisâtre : ça claque ! Et les compositions ne me déçoivent une nouvelle fois pas : les neuf titres me semblent plus rapides, plus brutaux, notamment au niveau du chant excellent de Danielle Evans, mieux structurés également, plus mûrs en somme.

Après, il ne faut pas se tromper sur ce que l’on attend d’un album de Black/Death : ce n’est pas du Belphegor, ni du Behemoth. Là, les compositions nagent davantage dans les eaux troubles du Black, le son est « naturel » bien que parfaitement produit, le chant est rauque et les efforts mélodiques sont réduits au strict minimum : c’est une forme de retour au basiques du genre, brut et sans effets de manche.

Me concernant, c’est largement plus qu’il ne m’en faut pour décréter que « Chaosophy » est la suite parfaite d’« Esoterica », bonifiant les meilleurs éléments de ce dernier et apportant une touche de noirceur supplémentaire bienvenue.

Sobre, classique, efficace.

Tracklist :

01. Path of Return (instrumental) (1:08)
02. Transmigration Omega (5:15)
03. Chaosophy (4:59)
04. Serpent of the Night (5:05)
05. Selbstgott (5:25)
06. Hel (4:19)
07. Trishula (4:12)
08. Cosmic Tyranny (4:20)
09. Ragnarok (6:34)

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