Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Certains n’ont toujours pas compris que lorsque qu’on sort un album et qu’on le propose à un chroniqueur, celui-ci a le droit de ne pas aimer… et aussi de le dire ! C’est le jeu !
Donc inutile, de la part des labels ou des groupes, de crier à l’injustice lorsqu’une critique est négative !
A ce compte là, qu’ils embauchent les rédacteurs en tant qu’attachés de presse et les paient en tant que tel : on en connait assez qui seraient capables de vendre du sable à des habitants d’un désert tellement ils savent être convaincants.
Donc amis labels ou artistes, inutile de venir épandre vos excès de mauvaise humeurite aiguë sur les réseaux sociaux parce que l’écoute d’un de vos albums a été une pure perte de temps tant son écoute s’est avérée être une purge… D’autant que Satanica, chroniqué par notre Arno toujours d’une grande justesse dans ses écrits, a quand même sorti de bien meilleurs albums par le passé. Moi même, fan du groupe et du genre, n’a pas réussi à apprécié l’album d’un groupe qui est capable de faire bien mieux que le dernier album en date : on a le droit d’être déçu, d’attendre mieux… et d’en parler !

Et ce constat vaut aussi pour le label, qui n’a pas hésité à nous sortir une petite phrase bien sympathique contrastant avec leur habituel silence lorsqu’on publie des dizaines de chroniques positives des groupes qu’il nous propose.
Autant dire qu’avec le premier album des Berlinois d’Annexation, on ne va pas les entendre du tout : cet album est une vraie tuerie de la première à la dernière seconde et mettra à mal toutes les cervicales des adorateurs de Thrash Metal dans sa forme la plus crue et la plus old school.
Formé en 2016, le groupe nous a proposé une démo Reptile World Order en 2017, un EP Jackhammer Treatment l’an dernier et enfin ce premier full length.

Et là, en matière de brutalité, le quintette allemand a de quoi nous en montrer : onze titres oscillant autour des trois minutes.
Autant dire que ça pue l’urgence inhérente aux premiers albums de quelques formations compatriotes qui n’ont juré que sur la brutalité et la vitesse d’exécution : Kreator certes, ne serait-ce que par les hurlements du chanteur qui font penser à un Mille Petrozza sous amphétamines, mais aussi Minotaur, Sodom ou Protector pour les teutons flingueurs, mais on se retrouve aussi à penser à Deathraiser, Hypnosia et toute une tripotée de formations comme Slayer, Exodus, Demolition Hammer, Power Trip, Violator.
Le groupe n’hésite pas non plus à lorgner sur le Crossover façon Lich King ou Iron Reagan, voire le death metal à la façon des Sadus ou Malevolent Creation.

Toujours est-il que les cinq frappadingues, qui ne reculent pas devant l’humour non plus, leurs pseudos parlant pour eux-mêmes, nous offrent un premier album d’une sauvagerie remarquable qui ne mettra pas longtemps pour les démarquer des autres groupes du genre.

Ce n’est certes pas l’album le plus innovant du genre, loin de là, mais si l’idée était de nous pondre un des albums les plus brutaux du moment en matière de Thrash Metal old school, le pari est réussi !
Et c’est bien là l’essentiel !

Tracklist :

1. A.T.R. (3:17)
2. Beyond Humanity (3:32)
3. The Beast (3:31)
4. Holycaust (4:15)
5. Inherent Brutality (3:45)
6. Wrecked (3:03)
7. Global Assassin Grid (3:37)
8. Colonia dignidad (3:22)
9. Craving for Flesh (3:27)
10. Masscontamination (3:57)
11. Raped and impaled (2:36)

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