Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Qu’on se le dise, Michael Sanchez de Tucson (Arizona) est tout seul pour foutre tout ce bordel !
Lui qui s’occupe de la guitare et des claviers dans le groupe de death metal progressif Pain Patterns et qui a été bassiste / guitariste pour deux albums chez les power metalleux de Judicator a décidé de fonder son propre projet solo avec King Ov Wyrms !
Et là, on est loin du power metal et encore plus du progressif : on nage en plein black / death metal !

Et pas n’importe quel black / death metal : celui de la fin des années 80 / début des années 90, celui qui a fait chavirer les fans de Morbid Angel, Bloodbath, Enthroned, Vader, Dark Funeral et toute cette tripotée de frappadingues du metal extrême.
Et en plus, il se permet le luxe de rajouter quelques touches de modernité dans son magma de decibels et de brutalité !
Bref, ça tabasse !

C’est sûr, on est loin de l’univers de Pain Patterns et c’est surement les autres membres du groupe qui devaient le freiner devant ses instincts et ses envies de faire une musique des plus crues et brutales influencée par les cadors du genre, en particulier ceux cités plus tôt !
Qu’à cela ne tienne, le Michael, il a pris sa basse, sa guitare, affuté ses cordes vocales et programmé sa batterie électronique et nous a concocté huit titres, principalement longs – de quatre à neuf minutes – et diablement brutaux… et nous les assène pleine face en mode autoproduit !

Et le pire, c’est que c’est pour le moins efficace !
Là où la longueur des titres pouvaient faire penser à du remplissage, il n’en est rien : l’album, 51 minutes au compteur, passe à vitesse grand V !
Et “vitesse” est le mot adéquat : à part quelques passages en mid tempo (principalement sur dernier titre “Ascendanceof a Continual One”), voire à la limite du doom (le final de “The Maggots that Crawled From the Wounds”), l’album est un concentré de haine et de violence en mode ultra speed !
Et clairement, le gaillard nous propose une musique extrême, malsaine, avec un chant entre des vocaux criards et des growls profonds, avec ces gros riffs souvent saccadés, presque toujours rapides, avec un sens de la brutalité remarquable à défaut d’être exceptionnel.

On ne pourra reprocher qu’un petit détail au niveau de la batterie qui semble trop organique : mais si le but du multi instrumentiste était de déshumaniser le plus possible sa musique, le pari est réussi !

Une belle leçon de violence et d’agressivité !

Tracklist :

1. Threnody (5:48)
2. The Great Sleeper (7:32)
3. Hells Breathe (5:41)
4. From Below (5:51)
5. The Maggots That Crawled from the Wounds (8:57)
6. Lechery (4:25)
7. Thorne Bearer (4:18)
8. Ascendance of a Continual One (8:53)

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