Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

En jetant un œil rapide sur le parcours de Scaffold, on se rend compte que les Serbes ont sorti leur première démo (« The Truth Is Buried« ) en 1992, leur premier album en 1994 (« The Other Side of Reality« ) et que cela les range dans les précurseurs du death européen, ou tout du moins de leur pays natal. Au début des années 90, je ne pense pas trop me tromper en disant que la Serbie n’était pas vraiment un vivier du metal extrême.

Mais en dépit de cette ancienneté le groupe n’a plus rien sorti jusqu’en 2015 et si je mets de côté les EP, Live, Single, etc., « Codex Gigas » n’est jamais que le deuxième LP du quatuor qui, à l’écoute, aurait pu sortir entre 1992 et 1995. En effet, tout est resté comme figé dans le temps : la production, le type de composition, le chant, le tempo, le riffing, absolument tout !

Pour situer, je dirais que Scaffold est très proche des premiers Dismember et Morgoth avec une petite touche d’originalité conférée par un usage parcimonieux de claviers. A ce titre, Satanath Records a eu le nez vraiment creux en signant le groupe, un véritable Hibernatus qui sonne totalement authentique, et pour cause ! Point de revival, les mecs étaient là dans les années 90 et ils jouent comme si rien ne s’était passé en 30 ans !

Me concernant, je suis totalement sous le charme de cette formation délicieusement rétro qui fait revivre un style, une ambiance, une atmosphère que l’on pensait perdue, le tout avec un certain talent.
Rien que pour cela, « Codex Gigas » m’apparaît comme un incontournable.

Tracklist :

1. The Butcher of Rostov (03:57)
2. 1763 (Consecrated Ground) (05:54)
3. Five Circles in Barbed Wire (05:09)
4. In These Dreams (05:29)
5. At the Dawn of a Judgement Day (04:48)
6. Variola Vera (07:38)
7. Psychopathic Mind (reprise Bloodbath) (06:23)
8. Rotting in the Rain (01:41)

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