Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Les voilà de retour !
Ce trio de Boston régale les thrashers depuis leur premier album avec leur musique on ne peut plus old school qui reprend les bons vieux plans du genre sous sa forme la plus crue, voire la plus evil.
Car Black Mass, depuis leur premier EP “The second coming” en 2013 – qui suivait deux démos en 2013 -, semble avoir décidé d’arrêter son horloge en 1985, du temps des premiers Sodom, Kreator, Venom, Possessed, Slayer, Sepultura, Razor, Dark Angel non sans y apporter quelques petites touches à chercher dans le death ou le black metal !
Mais ce qui marque aussi, c’est cette capacité à farfouiller les vestiges le la NWOBHM : si l’an dernier, on avait été scotchés par le “666 goats carry my chariot” des belges de Bütcher, on risque fort de se retrouver dans le même état cette année avec ce “Feast at the forbidden tree”.

Parce que là, Black Mass a étoffé on jeu avec ce troisième album après “Ancient scriptures” (2015) et l’excellent “Warlust” (2019). On ne va pas s’étaler sur les sempiternels poncifs consistant à dire que le cap d’un troisième album représente la maturité pour un groupe, d’autant que celui-ci comporte les trois mêmes membres depuis 2016, mais ici, la cohésion rime clairement avec précision.

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Black Mass nous propose huit titres plus une intro instrumentale d’un pur thrash metal, rapide, agressif, old school comme de bien entendu, avec tout ce que le genre propose de bon.
D’entrée, l’intro donne le ton : un début calme aux claviers avant une déferlante speed et saccadée des plus agressives, ponctuée de cris aigus et stridents.
Et bim, “Unholy labations” s’enchaîne sans transition sur des riffs introductifs dissonants avant que le thrash metal ne repartee de plus belle.
Et c’est que ça défouraille sévère : le chant est plus aigu, sorte de Paul Baloff en mode crise d’épilepsie, et quelques choeurs se laissent entendre. Les riffs sont monstrueux, le titre est d’une intensité qui fera secouer plus d’une crinière…
Bref, c’est du brutal, ma p’tite dame !
Et les titres (très) rapides ne manquent pas : “Dead to the World”, “A path beyond”, “Nothing is sacred” (dont certaines accélérations ne sont pas sans rappeler le Aura Noir de “Deep tracts of Hell”), “Betrayal” et le plus long “Blood ritual” sont autant de prétexte à headbanguer de façon frénétique.
Même les titres plus mid tempo (“A.S.H.E.S.”, “They speak in tongues”) sont emprunts d’une colère contenue qui ne demande qu’à exploser.
Si le côté black metal a quasiment totalement disparu, le trio nous prouve qu’on peut aisément lorgner sur les frontières du metal extrême avec un thrash metal typiquement eighties.
Que dire des six minutes de “Blood ritual” qui reprend à lui tout seul tout ce que Black Mass propose de meilleur, avec en prime un final apocalyptique ?

Clairement, Black Mass nous balance un troisième album de pur thrash metal des plus violents, qui montre que le trio a encore gagné en sauvagerie et en maîtrise !

Tracklist :

1. Intro (2:59)
2. Unholy Libations (4:35)
3. Dead to the World (3:40)
4. A.S.H.E.S. (4:10)
5. A Path Beyond (4:08)
6. Nothing is Sacred (5:00)
7. They Speak in Tongues (5:14)
8. Betrayal (5:45)
9. Blood Ritual (6:02)

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Chronique “Warlust”