Bonjour , je suis Celtikwar et vous remercie d’avance pour le temps que vous nous accordez.
– Heavy Duty est une formation française encore peu connue, je vous laisse donc la présenter pour nos lecteurs.
Chris (batterie) : Nous sommes du Var. Avec Alain, le guitariste, on se connaît depuis plus de vingt ans. Après avoir joué chacun de notre côté dans diverses formations (Respect, Sweet Lips, Firefox…), en 2007, on a enfin pu monter quelque chose ensemble. Ça fait des années qu’on y pensait et là, c’était le moment. On a donc cherché un bassiste et un chanteur et, en 2008, après de nombreuses auditions infructueuses, c’est finalement une chanteuse qui a rejoint le groupe. Un an plus tard, Heavy Duty enregistrait son premier album qui est sorti au printemps 2010 chez Brennus. En fin d’année, après pas mal de concerts régionaux plutôt sympa, la mayonnaise ne prenant plus avec Michaelle et le bassiste qui se trouvait être son mari, nous avons décidé, Alain et moi, de changer de line-up. Trois mois plus tard, Heavy Duty était à nouveau au complet avec Olivier (ex-Respect) à la basse et Ivan au chant. Dans la foulée, nous avons composé de nouveaux morceaux et enregistré un CD 5 titres pour promouvoir la nouvelle formation et trouver des dates.
– What We’ve Been Through, votre premier album, est sorti il y a maintenant une année, vous en avez eu de bons retours, mais avec le recul, que pensez-vous de cet opus, l’auriez vous fait de la même façon?
Honnêtement, on ne regrette rien. What We’ve Been Through est un instantané de ce qu’était Heavy Duty à cette époque-là. Bien sûr, il a fallu s’adapter à un chant féminin et orienter les compositions vers un certain style, mais franchement, on ne reniera jamais ce que l’on a fait avec Michaelle.
– Il existe encore quelques polémiques sur le départ de Michaelle, pouvez-vous éclaircir un peu la situation?
Je vais te dire un truc : il n’y a pas de façon cool ni sympa de dire aux gens que l’on se sépare d’eux… Partant de là, il y en aura toujours pour trouver qu’on est des enculés et que la chanteuse ne méritait pas ça. Au bout du compte, il n’y a que les quatre membres du groupe qui savent vraiment comment était devenue l’ambiance entre le couple et nous au fil des mois… On appellera ça des divergences musicales, voire de l’incompatibilité d’humeur chronique, qui ont donné le résultat que l’on sait.
– L’arrivée d’un nouveau chanteur n’est pas une chose facile dans un groupe, car c’est généralement le membre donnant la plus grande partie de l’identité de la formation. Comment avez-vous procédé pour le remplacement de Michaelle ?
Comme je l’ai dit tout à l’heure, au départ, on cherchait un chanteur ! Donc, dans l’idée, nous avons toujours entendu notre musique avec la voix d’un mec posée dessus. Après, le style a forcément évolué dans une direction légèrement différente avec Michaelle.
– On a pu récemment découvrir ce que donnait Ivan au chant avec la vidéo teaser « Too Far », musicalement bien plus extrême qu’auparavant. Pourquoi avoir cherché à changer radicalement de style et ne pas proposer une musique similaire à ce que vous faisiez auparavant ?
Quand Ivan nous a rejoints, on a de nouveau pu envoyer le bois comme avant et revenir à nos racines qui sont plus proches de groupes comme Faith No More, Pantera ou Alice In Chains que de Black Sabbath avec Dio. Mais je tiens à préciser quand même que nous avons passé de très bons moments avec l’ancienne formation… Et finalement, avec le recul, ce sont bien les seules choses qui comptent.
– Est-il aussi facile, du coup, de jouer sur scène vos anciens titres?
Nous ne jouons plus aucun morceau de What We’ve Been Through sur scène, sauf une version de “Fake” revisitée par Ivan au niveau de la mélodie de chant et des paroles, histoire de ne pas tirer un trait définitif sur notre passé. Ce titre s’appelle désormais “Crushing Your Business”. Pour tout le reste, c’est du neuf !
– Mi-août, une news était visible sur les sites du groupe avec l’arrivée d’un prochain album prévu pour 2012. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?
Nous rentrons en studio mi-octobre, à nouveau avec Luc Soundwalker à la prod’, pour enregistrer les quinze nouveaux morceaux composés au cours de ces six derniers mois. Comme c’était le cas avec la première mouture de HD, la base des compos et le squelette des morceaux ont été élaborés par Alain et moi avec Olivier qui met son grain de sel quand il en a envie et, bien sûr, Ivan qui signe toutes les mélodies vocales et les textes.
Abordons maintenant des thèmes un peu plus vagues sur la scène française.
– Est-il facile de trouver des dates en France ainsi que des lieux pour se produire ?
Non, c’est très difficile et comparé à ce qu’il était possible de faire il y a dix-quinze ans, ça ne s’est pas arrangé même. Mais ça ne sert à rien de se plaindre, il faut jouer dès que c’est possible, montrer ce que l’on vaut, faire ses preuves, bosser sérieusement sans se prendre au sérieux, tout en sachant que financièrement, ça ne rapportera pas une tune ! Ceux qui ne veulent pas intégrer ça et trouvent que ça ne vaut pas le coup n’ont rien compris à ce qu’est un groupe de Metal en France. En gros, le Metal, tu l’aimes ou tu le quittes !
– Quel a été votre plus beau concert et pourquoi ?
C’était le concert pour la sortie de l’album en février 2010 à l’Omega Live de Toulon devant 600 personnes. Une soirée au top avec trois autres groupes du coin.
– Comment définiriez-vous la scène française en quelques mots ?
Que veux-tu que je te dise ? Depuis Trust au début des années 80, il n’y a pas un seul groupe français de Hard Rock ou assimilé qui a marché suffisamment bien pour gagner sa vie correctement. Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas eu d’autres groupes de valeur, je souligne simplement qu’ils n’ont jamais connu la réussite qu’ils auraient méritée.
– Passons maintenant à votre nouvel album à proprement parler et à vos dernières compositions plus exactement. Pouvez-vous pour chacune d’entre elles nous donner quelques anecdotes et les décrire en quelques mots, ce quelles représentent, le sujet abordé, enfin tous ce que vous voudrez bien nous dire à leur sujet.
Ecoute, le mieux, c’est que l’on reparle de tout ça après l’enregistrement de l’album, voire au moment de sa sortie, que nous prévoyons pour le printemps 2012. C’est avec plaisir qu’Ivan et moi, nous te parlerons des nouveaux morceaux et du déroulement de l’enregistrement de ce nouveau CD qui ne doit pas être considéré comme un deuxième album de Heavy Duty mais bien comme un nouveau départ.
– Je vous laisse les derniers mots…
Merci. C’est toujours cool quand quelqu’un te donne l’occasion de t’exprimer et de parler de la musique qui te passionne. N’hésitez pas à venir jeter une oreille à ce que l’on fait sur nos différentes pages… Et long live Soilchronicles.fr !
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