Line-up sur cet Album
Scott Austin - Basse, Choeurs / Hellmore Bones - Batterie, Chant / Sam Pryor - Guitares, Choeurs.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
27 Mars 2020Label:
Metal Scrap RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Des groupes de Thrash Metal en provenance de Nouvelle-Zélande ? On peut citer Alien Weaponry qui pousse le concept jusqu’à chanter en langue Maorie ou Legacy of Disorder, mais j’avoue que, comme ça de but en blanc et sans recherches, je vais avoir du mal à en trouver d’autres.
3000 A.D., lorsque j’ai écouté leur premier album “The Void”, j’ai été à la fois scotché et bluffé ! Scotché parce qu’on tient là une belle petite pépite de Thrash Metal, à la technique bien affirmée, aux compositions bien travaillées, et les huit titres pour quarante-deux minutes que propose cet album sont d’une furie qui va plaire à tout thrasher qui se respecte.
Bluffé parce que la Nouvelle Zélande est loin d’être le pays le plus représentatif de ce genre de musique et qu’ils arrivent à nous sortir un album d’une maturité de laquelle bon nombre de groupes européens et du continent américain devraient bien s’inspirer !
Bluffé aussi non seulement par la technique sans faille du batteur qui se prend aussi le chant : autant dire qu’il faut une sacrée dose de concentration pour arriver à un tel résultat.
Musicalement, on se situe au niveau d’un Thrash Metal européen, un peu à l’Allemande, sorte de Kreator qui se ferait un bœuf avec Accu§er et dans lequel on aurait mis quelques influences bien senties à chercher chez les Danois d’Artillery.
Niveau chant, on ressent un compromise entre Schmier et Mille Petrozza, avec quelques chœurs punkisants rappelant Suicidal Tendencies.
Quant aux compositions, c’est du lourd : 3000 A.D., en huit titres, fait état d’une technique formidable, offrant de nombreux breaks et changements de rythmes, avec des soli qui se fondent parfaitement dans l’ensemble et aucun de ces titres ne se ressemble, donnant à cet album un côté d’une grande richesse.
Clairement, le trio – oui, ils ne sont que trois pour foutre tout ce bordel – nous donne une belle leçon de Thrash Metal, avec régulièrement des petits passages nous faisant dire “tiens, ça me rappelle quelque chose…” (par exemple, écoutez l’intro de “Journeys” et vous verrez quel groupe vous viendra immédiatement à l’esprit).
Technique sans pousser la porte du progressif, punk sans virer hardcore, 3000 A.D. s’accapare de bons nombres de plans du Thrash Metal pour en extraire le nectar et le remodeler à sa sauce ! Même si les influences sont palpables, le groupe a déjà la maturité suffisante pour se démarquer de ceux du genre et offrir un album de grande classe !
Et, comble du bonheur, le trio nous offre en final un instrumental de plus de sept minutes sur lequel explosent toutes les facettes de leurs talents. Rythmique impeccable, soli monstrueux, riffs alambiqués et, surtout, un batteur qui, libéré du chant, peut montrer toute sa palette.
Du grand art.
Et un mot également sur l’artwork, signé du talentueux Eliran Kantor qui, définitivement, a le chic pour nous sortir de ces pochettes incroyables : rien que cette année, il nous aura signé, entre autres, celles de “Al Qassam” (Aeternam), “Jurisprudence” (Ara), “Hell will come for us all” (Aversions Crown), “V” (Havok), “The Ghost of Orion” (My Dying Bride) ou “Titans of Creation” (Testament)… sans parler des innombrables œuvres quelques années plus tôt (Communic, Fleshgod Apocalypse, Iced Earth, Satan, Sodom, Soufly…)
“The Void” et son concept futuriste en font un des albums de Thrash Metal à ne pas louper ! Hautement recommandé !
Tracklist :
1. 3000 A.D. (5:09)
2. Cells (3:22)
3. The Network (4:56)
4. Who’s watching ? (5:51)
5. These Fires (3:59)
6. The World we knew (4:41)
7. Journeys (7:17)
8. Born under a black Sun (Instrumental) (7:17)
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