Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8/10

100 % Kick’Ass Rock’n’roll ???

Rarement une maxime choisie par un groupe pour définir sa musicalité ne l’aura été avec autant de bon escient. Car Four Wheel Drive, (elle était facile celle là !), plus qu’un quatuor de musiciens décidant de collaborer ensemble à une création artistique auditive, nous donne viscéralement l’impression d’être un combo de potes ayant choisi une certaine manière de vivre. Une forme et une moralité de vie où jusqu’au bout des ongles tout suinte le Bon hard rock des familles, sans trop d’originalité certes, mais à l’opposé sans failles ni manquements. Les gars ont beau être de la proximité lyonnaise (Montluel), cela dégueule le cambouis, la bière et les gonzesses. Pour vous imager le plan, cela vous invite à démarrer la Thunderbird rouge vernis, en faire vrombir les chevaux, caller les lunettes de soleil sur votre pif aviné…Et tirer plein Ouest sur la Road 66 direction no limites…

Du gros riff épais, un chant rauque éraillé et plein de gouailles, des tempos soutenus et des soli qui accrochent et déchirent, le groupe du haut de ses six ans d’âge et avec ce premier opus autoproduit,- succédant à un éponyme 4WD 5 titres en 2006-, nous démontre aisément maitriser son alchimie. Enregistré au Tazzrecord grenoblois et produit par le groupe, ce « Balls On Fire » ne manquera ainsi ni d’une production sonore veloutée et chaude sur mesure, ni d’une tracklist se délovant vitesse grand V. Le trident d’entame de « Like A Rockstar », à « Just Wanna », aura vite fait de vous séduire et conquérir avec simplicité et en affichant des ingrédients des myriades de fois assénées, soit. Mais hautement communicatives car bien ficelées et s’ancrant inexorablement en vos neurones étouffés sous la testostérone et la chaleur. Blues, rock, hard, les frontières des trois styles intrinsèquement entrelacées font mouche avec tact nous distillant de plus quelques cerises inattendues sur les gâteaux tels des chœurs parcimonieux rehaussant l’ensemble toujours mélodique ou un break harmonique somptueux sur « One Night Stand ». Des sifflements, un « Cover Hands » aux guitares à la Angus Young et à la tenue très AC/DC, que du déjà entendu convenons en, mais hautement séduisant avant l’arrivée d’un surprenant « Lonely Blues Cowboy ». Ce dernier titre est un pur brulot haut de gamme et le véritable highlight de cet album par sa structure et sa progression entre volatilités évanescentes, blues chaud graisseux du south Us, mélodicité ultra accrocheuse et rendu du feu de dieu.

Après les kangourous australiens sautillant encore sur les jeux de guitares de « One Good Reason », d’autres influences sous jacentes se feront ainsi montre tels du Zz Top et autres Blackfoot ou Molly Hatchet ; « Gimme All Your Lovin » Dude et « Be A good Girl » ; Bottleneck. 4WD aura en fil rouge le mérite de ne jamais tomber dans les poncifs et caciques stylistiques en assénant toujours la quintessence de recettes tellement usitées qu’elles pourraient être considérées autrement comme des écueils insurmontables. Et les quatre hexagonaux de Nashville Pussy, (killing Joke), auront même l’intelligence de nous caller un somptueux yeahaaaa « Tired » de culs terreux cambroussards en –presque- fin de galette. Sortez du saloon, callez vous autour du feu de bois des cowboys, extirper l’harmonica pour un bœuf avec les guitares sèches… Et suivez les volutes de fumée s’échappant du foyer et des flammes en écoutant les chants suaves et virils. Ne restera qu’à clôture ce « Balls On fire » par un excellent titre éponyme et plutôt stylé à la Riff Raff ou Let There Be Rock de qui vous savez. N’empêche qu’au final, on aura passé un putain de bon moment et fait un putain de bon voyage Outre Atlantique. Sans prétentions, sans révolutions, sans inventions…Mais pas sans saveurs ! Un putain de bon petit album vous dis je ! Eux ils diraient plutôt…

100 % Kick’Ass Rock’n’roll!!!

Myspace : http://www.myspace.com/4wdmusic