6 : 33 – Orphan Of Good Manners
Line-up sur cet Album
Mr Z. : Claviers Dietrisch von Schtrudle : Claviers S.A.D : Basse Niko : Guitare Kinky Zombie : Chant
Style:
Metal ExpérimentalDate de sortie:
25 Avril 2011Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
Décidément, M & O Music, notre petit label hexagonal qui n’en finit plus de monter, ne s’arrête point non plus parallèlement de nous sidérer par ses trouvailles labellisées fabrication et Origine française ! Après la sortie de la superbe première offrande des Franco-genevois de Fluxious, ne voilà t’il pas en effet que nous déboule dessus un autre scud du terroir ou originalités et qualités suintent de toutes parts. Le type de galette qui, à l’image de son artwork cover vous interpellant, ne laissera en aucun cas de marbre et engendrera obligatoirement chez vous une réaction : Adhésion ou… Rejet total ! Car autant vous le concéder et délivrer en introduction, tout comme le surprenant nom de combo choisi de 6 :33, la musicalité affichée et délivrée par les cinq franciliens sort des courants usuels et sentiers battus de notre planète Metal préférée. Donc, oubliez tout ce que vous aimez et connaissez auditivement, allez chercher des cotons tiges (propres de préférences !) pour cureter vos cages à miels se pensant blasées, et ouvrez vos chakras pour chasser vos dogmatiques stéréotypes stylistiques.
Pour ce premier opus, la formation d’Ile de France née en 2008, profitera des compétences de Vincent Thermidor pour l’enregistrement et le mixage, et Jens Bogren pour le mastering d’une part. Et de l’autre des participations intéressantes de Guillaume Bideau (One Way Mirror, Scarve, Mnemic) et Arno Strobl (Carnival In Coal). Voilà, ceci est précisé, entrons donc maintenant dans le bois dur et le poudrage…Gratis ! Car si 6 :33 ne révolutionne rien, l’atout numéro un du combo nouveau venu sera viscéralement qu’il « évolutionne » tout, et étaye son concept musical mélodique par l’expérimental sans se fourvoyer derrière celui-ci. Un pur alliage hybride de Metal, souvent teinté prog mais au fil rouge toujours couillu, qui malgré ses facettes kaléidoscopiques accouchera au final d’une démarche toute à la fois convaincante et cohérente. Les ingrédients usités telles des trames souvent indus et électro, des incursions continuelles ou parcimonieuses dans le Hardcore et le postcore, des facettes cybernétiques et mécaniques rigides d’un machinisme baroque décadent mais dansant et méritant malgré tout l’étiquetage Metal. Tout concourt vers un pur et véritable maelström déjanté et innovant.
Créativité, capacité à surprendre, maturité indéniable des instrumentistes -à l’exemple d’un bassiste qui en impose ! -, l’alchimie concoctée et délivrée est plus que porteuse d’agréments appréciatifs et profite en outre de « petits plus » nappant perpétuellement l’ensemble d’une Unicité réelle. Les ambiances et atmosphères assénées pourront ainsi aussi bien aller se chercher vers chez des danois à la King Diamond, que vers un visuel à la Slipknott teinté de Punish Yourself, ou encore dans la Techno/Indus d’un « The Fall Of The Pop » dont les petits tintinnabulements en arrière fond sonore dénotent les perpétuels soucis du détail de nos compatriotes. L’originalité sera réellement, répétons-le, l’atout majeur de 6 :33. Et sans entrer dans le track by track itératif et rébarbatif, quelques exemples exhaustifs suffiront je l’espère à vous en convaincre : Une touche Jazzy/mambo sur « Little Silly Thing(Pt 1°) » qui vous fera vous remémorer une divine scène du Mask avec Jim Carrey, “Splendide!!!” Une intro bien indus à la Rammstein sur Little Silly Thing (Pt 2). Une Basse bourrue entêtante et le chant clair Funky/groove d’un « Drunk In Krakow » à mi-chemin d’un Soul typé seventies à la James Brown flirtant avec des cars washed rehaussées de sonorités de trompettes…Halte au feu et essayez de vous relevez malgré les détails ciselés de volutes insidieuses de programming et claviers. Le tout est détonnant et sidérant, incontestablement !
Arrêtons donc ici le cirage de pompes élogieux avant de basculer dans la chronique de fans ou de groupies, car si mon ressenti quant à ce « Orphan Of Good Manners » a été correctement exprimé, vous avez du saisir que je suis sous le charme. Innovant, décapant, surprenant ; ce premier opus est toute à la fois une sacrée découverte… Et, désolé du terme, une « putain » de réussite ! Si votre curiosité est titillée, essayez-vous donc à la découverte du clip de « Beretta » qui vous donnera un aperçu du réel talent de nos compatriotes quand bien même cette plage ne sera que peu représentative de l’originalité du combo. 6 :33 ? A découvrir absolument et à surveiller attentivement ! En attendant il est 4 heures du mat, alors le vieil insomniaque que je suis, va plonger dans le « Karmacoma »…
Myspace : http://www.myspace.com/6h33
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