Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

‘Enorme’. Adjectif, du latin ‘Enormis’, qui est hors de la norme.
Si on se réfère à la première définition, ce mot veut dire « qui a des dimensions, une importance impressionnantes, qui est en quantité colossale ; gigantesque ». Mais on va encore dire que je me réfère à des connotations phalliques, ce qui n’est pas le sujet ici.
Plus familièrement, « énorme » signifie « qui déconcerte, surprend par son caractère extraordinaire, invraisemblable, monstrueux ». Exemple : 7 Weeks vient de sortir un album énorme ! Car oui, avec son quatrième album – tous les précédents étant de grande qualité également – 7 Weeks fait très fort.

Dès le premier regard sur la pochette au visuel montrant un crâne de cerf sur fond de tache de sang façon test de Rorschach, on sent déjà que l’ambiance générale de l’album promet d’être particulière. Le duo nous envoie neuf titres d’un stoner/rock/bluesy pour le moins original et particulièrement dévastateurs : imaginons Alice In Chains et Queens of the Stone Age en plus lourds, sorte de Kyuss sous amphétamines avec un côté plus personnel et original.
Car le duo Julien Bernard/François Maigret commence à s’y connaître pour nous balancer des riffs plombés à la lourdeur exponentielle pour un rendu aussi rock que metal à l’ambiance tant poussiéreuse qu’enfumée.

D’entrée, les deux titres « King in the Mud » et « The Ghost beside me » nous mettent au diapason : riffs sous accordés et lancinants, section rythmique ultra pesante, avec un batteur qui frappe lourdement ses fûts. Ces deux titres sont d’une rage contenue sur lesquels un chant prenant nous prend directement aux tripes, surtout lors de refrains imparables.
C’est après ces deux déflagrations que 7 Weeks nous laisse respirer un brin avec un interlude ambiant d’à peine une minute (« Ohka »). Cette petite bouffée d’oxygène sera salvatrice tant « Kamikazes » qui suit est d’une force incroyable. Véritable petit hymne en puissance, ce titre est juste magistral : ambiance mystérieuse, riffs répétitifs, refrain aux petits oignons, chant bourré de feeling… tout y est !
Là où « Broken Voices » continue dans un stoner hypnotique et puissant, les deux minutes du titre suivant « A Farewell to Dawn », instrumental ambiant aux arrangements mystérieux, sont à nouveau un bon petit rayon de soleil avant que « January » nous assomme à nouveau de son stoner à l’approche beaucoup plus fuzzy et psychédélique pour un rendu une nouvelle fois hypnotique à souhait, tant lors des parties instrumentales que chantées.
« A well kept Secret » revient à nouveau sur une structure proche des deux premiers morceaux, tout en puissance à nouveau avant que « Knots » ne finisse l’album en beauté avec cinq minutes de furie incroyable. On notera le jeu de basse phénoménalement vrombissant, donnant un côté à nouveau fuzzy très seventies à l’ensemble.

Avec ce nouvel album, 7 Weeks frappe une nouvelle fois très fort et risque bien de propulser le groupe au Panthéon des meilleures formations du genre.

Énorme, qu’on vous dit !

Tracklist :

1/ King in the Mud (5’13)
2/ The Ghost beside me (3’53)
3/ Ohka (1’05)
4/ Kamikazes (3’44)
5/ Broken Voices (3’36)
6/ A Farewell to Dawn (2’22)
7/ January (3’41)
8/ A well kept Secret (4’36)
9/ Knots (5’01)

Site officiel : http://7weeks.fr/
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