Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

On l’avait bien deviné avec derniers albums d’Immortal : Abbath, chanteur / guitariste de son état, éprouve un amour immodéré pour le heavy metal qu’on qualifiera de traditionnel !
Ce n’est sûrement pas avec le premier album sous ce nom qu’il va nous prouver le contraire.
Si Immortal est bel et bien mort, Abbath lui, est en pleine forme : on s’en était déjà bien rendu compte avec son projet I lorsqu’il avait sorti “Between two Worlds” en 2006 avec le même bassiste King (Jotunspor, Ov Hell, ex-Sahg, ex-Audrey Horne, ex-Gorgoroth, ex-God Seed…) que sur ce nouvel album éponyme
Rajoutons au duo le déjà démissionnaire batteur Creature (alias King Foley, Benighted, ex-Mumakil et batteur live d’une tripotée de groupes divers comme Destinity, Nightmare, Sabaton, Decapitated ou même Sepultura… ) et on peut comprendre que la somme de ces musiciens aguerris font que cet “Abbath” est d’une grande qualité.

Une chose est sûre, vu l’entente qui règne entre Abbath et le duo Hogh / Demonaz, il est fort à parier qu’il faudra un sacré chèque avec tout plein de zéros pour voir ces trois artistes évoluer un jour à nouveau ensemble, au grand dam des fans.
Et pourtant, cet album, que nous espérons premier d’une belle série, pourra gommer toute forme de frustration pour adorateurs du guitariste / chanteur au timbre identifiable entre mille !
En huit titres pour quarante minutes, l’album nous emmène dans un univers black metal certes, mais qui n’a plus grand chose avoir avec ce qu’on a pu entendre et adorer dans la période comprise entre “Diabolical fullmoon mysticism” (1992) et “Blizzard beasts” (1997).
Le virage heavy qui avait été amorcé à partir de “At the heart of the winter” (1999) est ici pleinement approfondi !

Alors oui, on a toujours ce chant rauque typiquement ‘black Abbathien’ sur une musique sombre mais pas si black metal au sens cru du terme.
influences heavy metal du personnage au look identifiable entre mille sont ici exploitées au maximum, même si on entrevoit bien souvent un côté plus “Immortal”, histoire de ne pas renier un passé pas si révolu que ça pour l’artiste.
En outre, bien aidé par une production digne de ce nom, nous montrant une basse impeccable parfaitement maîtrisée par un King des plus efficace, on est obligé de reconnaitre que cet album ne souffre d’aucune faibse.
fans de la première heure vont crier au scandale, fans de heavy aux bel voix bien claires aussi… Mais toujours est-il qu’Abbath saura faire se réconcilier avec lui grâce à un talent de composition bien reel et à rameuter quelques ‘true’ grâce à des compositions plus proches du black metal pur jus comme “Fenrir hunts” ou “Ends”.
Quand en plus on entend qu’il est capable de nous balancer de pure bombes qui pourraient bien devenir des classiques comme l’efficace “Count the dead”, l’incroyable “Ends”, le speed “Ashes of the damned”, énormes “To war !” et “Winter bane” ou mid tempo assassins que sont “Ocean of wounds” et “Root of the mountain”, on sent que le gaillard en a encore bien sous la semelle pour nous balancer des albums qui feront mouche dès la première écoute.

Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde.

P.S : Notez dans vos agenda qu’Abbath sera en tournée avec Behemoth, Inquisition et Entombed A.D et en concert à La Cigale (Paris) le 09/02/2016

Tracklist :
1. To War (5:35)
2. Winter Bane (6:49)
3. Ashes of the Damned (3:51)
4. Ocean of Wounds (4:44)
5. Count the Dead (4:57)
6. Fenrir Hunts (4:38)
7. Root of the Mountain (5:39)
8. Eternal (4:37)

Site officiel : http://www.abbath.net/
Facebook : http://www.facebook.com/abbathband/
BandCamp : http://abbath.bandcamp.com/