Abduction – Toutes Blessent, la Dernière Tue
Line-up sur cet Album
- Guillaume Fleury : Guitares
- François Blanc : chants
- Mathieu Taverne : Basse
- Morgan Velly : Batterie
- Raphael Verguin : Violoncelle
Style:
Black MetalDate de sortie:
01 décembre 2023Label:
Frozen Records / Finisterian Dead EndNote du SoilChroniqueur (Le Marquis Arthur) : 10/10
Après des mois d’impatience, c’est un véritable cadeau de Noël qui nous est offert avant l’heure ! En effet, Abduction nous fait terminer l’année en beauté avec son quatrième album « Toutes Blessent, La Dernière Tue ».
Ah là là là, de tout le Black Metal nouvelle génération, je n’avais entendu plus belles mélodies, plus beaux textes, plus beaux riffs, PLUS BEAUX TOUT !
Abduction est un groupe français au style musical aussi reconnaissable que magnifique. Oscillant entre de très beaux passages presque atmosphériques, et des moments de violence accentués d’un chant saturé parfaitement adapté. Avec une thématique sur l’histoire, le souvenir et la mémoire, ce sont toujours de très beaux textes, très bien travaillés. Ils offrent ici un aboutissement des deux albums précédents : on retrouve la beauté de « A l’heure du crépuscule » et la puissance de « Jehanne », dernier album de 2020. Sur celui-ci, il y a plus un sentiment d’observation et de constat sur le genre humain. Certes, il y a des textes plus ou moins politiques avec la chanson éponyme de l’album ou « Disparus de leur vivant », mais ce n’est pas engagé non plus, ils abordent le sujet sans donner tel ou tel avis. Sur un abord plus introspectif, il y a la chanson « Dans la galerie des glaces », qui parle de la souveraineté individuelle que chacun développe, mais on se rend compte qu’on ne peut être roi si tout le monde l’est déjà. C’est ma chanson préférée de l’album, par ses mélodies autant que ses paroles. De plus, j’aime bien l’anecdote que sa vidéo présente la fabrication d’un bas-relief en pierre à l’effigie du groupe, cela donne un beau parallèle avec la véritable galerie des glaces du château de Versailles. Il y a aussi une belle autre référence historique, avec cette pochette d’album qui est reprise d’un tableau du peintre Hubert Robert, elle se contemple très bien avec « Par les sentiers oubliés », chanson acoustique.
Mais il y a d’autres chansons qui méritent aussi une attention particulière. Comme « Les heures impatientes », qui est extrêmement émouvante, puisqu’elle évoque la fin de vie dans l’angoisse d’un instant qui semble arrêté : « Six mois d’hiver où l’être frissonne. Tout ça pour six minutes impatientes. Tout ce dédale n’est qu’une salle d’attente, Où jour après jour se meurt Perséphone ». Belle référence à la mythologie grecque. Il est vrai que, dans l’ensemble, cet album est beaucoup plus en chant clair, ce qui lui donne un aspect différent des précédents. Mais justement je trouve que ça colle mieux avec la thématique de cet album.
J’ai bien accroché également sur la chanson « Contre les fers du ciel » et ses tirades en références à Cyrano de Bergerac. Elle plus entraînante que les autres, aussi, je trouve, c’est elle surtout qui m’a rappelé l’album « Jehanne ». Mais la surprise est bien sûr gardée pour la fin, incroyable surprise même, de découvrir la reprise « Allan » de Mylène Farmer. J’aimais déjà la version originale, mais là, ils l’ont sublimée encore plus ! J’adore le premier refrain. Et tel un paroxysme d’originalité, je vous invite à découvrir le clip qu’ils en ont réalisé dans un certain château du pays de Loire, il est sublime. Difficile de voir mieux dans le BM français.
En fait tout est beau ici, Je n’ai absolument rien à redire sur cet album, il est tout simplement magnifique !
Tracklist :
1 Toutes blessent, la dernière tue (06:13)
2 Disparus de leur vivant (08:18)
3 Dans la galerie des glaces (08:23)
4 Les heures impatientes (07:52)
5 Par les sentiers oubliés (04:20)
6 Carnets sur récifs (05:15)
7 Cent ans comptés (07:44)
8 Contre les fers du ciel (05:40)
9 Allan (06:03)
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