Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

Tout le monde connaît Paul Speckmann : à sa manière, ce mec est l’un des grands noms du death metal, notamment pour ce qu’il a fait avec Master et, en 1990, alors qu’il sortait le premier album éponyme de la formation qui l’a fait le plus connaître, il jouait également dans Abomination qui publiait donc également la même année son premier album éponyme. Ce n’est pas compliqué à comprendre mais ma phrase est longue…

Concernant le style, il faut vraiment se remettre dans l’état d’esprit des 90’s ! C’est sûr que le thrash death de l’époque n’avait rien avoir avec ce qui se fait aujourd’hui. Même dans les années 2000, cet « Abomination » pouvait certainement sembler incongru mais, pour peu que l’on soit familier du son de l’époque, du style de composition et du type de chant (je passerai sous silence la médiocrité de la pochette), alors cette formation qui n’a sorti que deux LP (le second, « Tragedy Strikes » en 1991) puis une myriade de compilations jusqu’à récemment, vaut vraiment le détour.

Et même si l’intérêt est plus archéologique que musical (quoique), c’est avec un plaisir non feint que je m’abreuve à ces compositions venues d’un autre temps, avec sa production d’époque, son côté parfois crossover.
C’est comme assister en retard aux balbutiements d’un genre : il y a de l’émotion et de la beauté dans ce disque, une tranche de nostalgie que même les meilleurs groupes actuels ne parviendront pas à estomper.

Tracklist :

1. The Choice
2. Murder, Rape, Pillage and Burn
3. Reformation
4. Redeem Deny
5. Possession
6. Suicidal Dreams
7. Life and Death
8. Victim of the Future
9. Tunnel of Damnation
10. Follower (bonus)
11. Impending Doom (bonus)