Abrahma – Reflections in the bowels of a bird ...
Line-up sur cet Album
- Seb Bismuth: Guitares, Vocals, Effects & Machines
- Nicolas Heller: Guitares
- Guillaume Colin: Basse
- Benjamin Colin: Batterie
Style:
Stoner/Heavy Rock psychéDate de sortie:
12 mai 2015Label:
SmallStone RecordsNote de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 8.5/10
Si je devais citer un seul groupe qui fait de la cuisine (française) raffinée et authentique à base de Doom, Stoner et Heavy Rock Psychédélique, ça serait sans hésitation Abrahma. Il est difficile de citer des influences directes, et plus facile d’en citer des indirectes. Je m’abstiendrais donc !
Si vous voulez planer avec une drogue non nuisible à votre santé (sauf à vos tympans) et qui vous coutera bien moins cher, je vous propose ce deuxième et nouvel album d’Abrahma (ou comment dealer différemment).
Ma surprise fut grande lorsque j’ai écouté pour la première fois « Reflections In The Bowels Of A Bird », qui se traduit en français par : « Reflets dans les entrailles d’un oiseau ». Il fait référence à l’Haruspicine, cet art divinatoire anciennement pratiqué qui consiste à lire dans les entrailles des animaux sacrifiés afin de prédire l’avenir. Je vous laisse le soin d’en faire de même à partir de cette sublime pochette psychédélique aux couleurs vives faite par les soins du brillant artiste Jalón de Aquiles. Ce qui est sûr, c’est qu’elle fera partie de mes top artwork d’album de 2015, digne de figurer dans une galerie d’art moderne ou contemporain, qui mérite de valoir bien plus qu’une tache de sang sur un fond blanc, avoisinant les milliers d’euros (j’en suis témoin !).
Un intitulé d’album original et une œuvre d’art magnifique ! Voilà un bon teaser visuel qui ouvre l’appétit auditif. Maintenant face au cœur du sujet : la musique !
Après de nombreuses écoutes sans jamais me lasser, il m’a été difficile de trouver des faiblesses de compositions dans cet album. Chaque morceau offre une variation de tempo, une richesse de riffs et surtout une belle palette de sons clairs cristallins ou distordus et psychédéliques de la part des guitares. Les pédales multi-effet et monotribe sont méticuleusement exploités, voire surexploités (ce qui peut faire une bonne pub à leurs matériels), nous livrant le son qu’il faut là où il faut et surtout quand il le faut ! On n’est pas dans du pur Stoner qui nous assomme avec un son fuzzy et distordu !
Voilà la recette pour ne laisser aucune place à la linéarité ou à la somnolence, même si les lents tempos peuvent vous bercer, vous transportant ainsi dans un état second et profond, comme le fait si bien « An Offspring To The Wolves ». D’ailleurs ce dernier a fait l’objet d’un curieux clip-vidéo que je vous invite à regarder.
Quant à la batterie, elle s’impose de force avec cet usage intempestif des cymbales (on se demande si le charley est en panne), mais mixée de sorte à ne pas agacer vos pauvres tympans. Le chant clair n’est pas en permanence au premier plan et se fond bien au reste des instruments. Cependant, il lui arrive d’être mis en valeur comme dans l’endiablé « Square The Circle » ou encore quelques growls dans « Kapal Kriya ».
Seb, le frontman, est en complète synergie avec sa propre guitare, au point de former un beau couple avec elle, comme vous l’entendrez si bien dans certains passages de « Omen’s Part I ».
Le moment fort de l’album, c’est ce solo intense et original de « Omen’s Part I » où l’on peut entendre ce dialogue entre les trois guitares, chacune s’exprimant par son propre son, ce qui donne un mélange psychédélique agréablement planant ! Et quand un saxophone s’incruste, ça donne naissance à une sorte de dispute bien plaisante dans « Omen’s Part II » (merci de ne pas interrompre cette controverse).
Cet album est plein de belles surprises et de trésors que vous trouverez dans chaque morceau. Si vous n’y arrivez pas, je vous conseille de réécouter car parfois une seule écoute ne suffit pas pour découvrir les merveilles que peut cacher un opus de la sorte.
En parlant de surprise, il y en a une que vous ne risquez pas de trouver, je vais donc vous spoiler. Il s’agit de l’apparition d’Ed-Mundell (Guitariste de Monster Magnet) sous forme de solo dans « A Shepherd’s Grief », un autre instant intense de l’opus !
« Reflections In The Bowels Of A Bird » est un album très réussi et aussi bon que son prédécesseur « Through The Dusty Paths Of Our Lives » qui était dans un autre délire et un style différents, plutôt orienté Rock’N’Roll/Rock sudiste mixé à du Stoner. Le mixage et la production sont irréprochables, offrant un son d’excellente qualité. Ce travail leur a valu une signature chez le célèbre label du Stoner, SmallStone Records, et des tournées européennes, voire même une scène dans les festivals les plus célèbres comme le Desertfest et le Roadburn !
Si je devais sélectionner ou vous recommander trois morceaux pour commencer, ça serait sans hésitation la trilogie Omen qui s’inspire bel et bien de la trilogie de films : Omen (La Malédiction).
Sur ce, je vais me re-shooter avec cet album.
Si vous voulez tout savoir sur Abrahma, c’est ici : http://www.soilchronicles.fr/interviews/abrahma
Si vous avez l’occasion de les découvrir en concert, ne la ratez pas ! Ils sont excellents et j’ai témoigné pour vous ici :
http://www.soilchronicles.fr/reports/egypt-abrahma-tombstones-au-glazart-paris-le-02062015
Tracklist :
01. Fountains Of Vengeance
02. An Offspring To The Wolves
03. Omens Pt. 1
04. Weary Statues
05. Omens Pt. 2
06. Kapal Kriya
07. Square The Circle
08. Omens Pt. 3
09. A Shepherd’s Grief
10. Conium
Facebook: https://www.facebook.com/ABRAHMAMUSIC
Site officiel: http://www.abrahmamusic.net/
1 Commentaire sur “Abrahma – Reflections in the bowels of a bird”
Posté: 29th Juin 2015 vers 19 h 38 min
[…] de la sortie de leur nouvel album « Reflections In The Bowels Of A Bird » (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/abrahma-reflections-in-the-bowels-of-a-bird) et leur concert en première partie d’Egypt au Glazart le 02/06/2015 […]
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