Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Si Portal incluait des éléments Black et Doom à son Death démentiel, nous obtiendrions probablement un truc qui ressemblerait à Abyssal, en moins technique et A Beacon in the Husk, quatrième album de l’homme-orchestre G.D.C., est une plongée âpre, âcre, dans les bas-fonds de l’esprit humain.

Chacune de ces neuf compositions s’efforce à chaque instant d’aller plus loin dans l’aliénation mentale, de rendre l’obscurité plus épaisse, plus inquiétante, plus avilissante. Sortie de là, la musique de l’Anglais frôle l’indescriptible, pour ne pas dire l’innommable, tant elle est davantage guidée par des atmosphères que par des notes. C’est pesant, caverneux, avec une forme d’inhumanité que rares sont ceux qui parviennent à s’en approcher. Inutile de parler de riffs ou de qualités musicales, seuls comptent ici les climats, les ambiances lugubres et une certaine forme de perversion.

Il s’agissait de mon premier contact avec Abyssal, je vais foncer sur le reste de la discographie car je découvre là une formation d’exception dont le talent pour l’immonde n’a que peu d’égal.

Tracklist :
01 : Dialogue
02 : I – Recollection: Shapes upon the Retina
03 : I – Recollection: Awakening / Metamorphosis
04 : II – Discernment: The Cloister Beneath the Grime
05 : II – Discernment: Khyphotic Suzerains
06 : II – Discernment: The Triumph of Fools
07 : III – Descent: We Who Beheld the Fall of Axioms
08 : III – Descent: A Beacon in the Husk
09 : Soliloquy

Bandcamp : https://abyssal-home.bandcamp.com