Line-up sur cet Album
Anton Fig :Batterie Ace Frehley : Chant, guitare, basse
Style:
Hard RockDate de sortie:
15 septembre 2009Label:
Season Of MistUne sacrée tranche spatio-temporelle que la comète de Frehley n’était pas revenue en notre vil bas monde désacralisé par des hordes surgissant perpétuellement de nulle part et dont les seuls desseins paraissent de … Toujours beugler plus fort, charcuter plus vite les sept cordes, extrémiser les murs sonores rythmiques, explorer de nouvelles sentes métaleuses se perdant souvent dans des culs de sac dignes de pets de nonnes ; ou tout simplement plus majoritairement de vous commercialiser un sonotone. Ce dernier, obsolète mais devenant indispensable après votre quête des nouveaux Graal de la planète Metal et votre béatitude apathique devant l’alchimie moderniste concoctée et assénée.Face à ce déferlement, véritable ressac dépravé et furibard, s’érigent heureusement pour les générations matinées dans l’âge d’or du Hard Rock, des valeurs inaltérables. Notre « Space Man » en est d’ailleurs un maillon exemplaire malgré ses déboires et turpitudes pour réussir à finaliser cette « Anomaly » lâchée par les labels. Peu importera finalement puisqu’Ace saura s’entourer d’Anton Fig derrière ses futs et des compétences Frederiksen pour relever sa patte traditionnelle qui n’a rien perdu avec le temps. Car d’emblée et parallèlement à une production sonore sur mesure, une évidence s’imposera inéluctablement; celle qui rappellera nostalgiquement l’empreinte évidente et génétique laissée par les Kiss, d’ailleurs nouvellement papa d’un petit « Sonic Boom » se portant comme un charme.
Le grain de voix et le toucher unique du guitariste n’ont pas mué, ni essayé de se calquer sur des courants plus actuels pour essayer de coller à l’on ne sait quelles tendances éphémères mais souvent gages de rétributions abondantes. Monsieur Frehley fait du Frehley, avec ses nombreuses qualités d’exception dont une maturité certaine ; et les quelques défauts inhérents à celles-ci. On flirte ainsi constamment avec un bon hard rock d’excellence, ciselé et viscéralement appréciable. Le « Foxy & Free » en intro en sera ainsi l’archétype avec son clin d’œil au légendaire « Voodoo Chile » d’Hendrix, ses soli finement ciselés et sa mélodie accrocheuse. Cet album qui sera aussi estampillé « hommage » à Eric Carr, ex batteur décédé de Kiss, et à la panthère Dimebag Darrel, n’en restera pas néanmoins à ce seul et unique coup de maître.
L’intro toute en nuances et le coté « prog » d’un « Genghis Kahn » aérien ; la magnificence traditionnelle d’un « Outer Space » -et de son satellite « Pain In The Neck »- plus lourd et corrosif, un colossal instrumental « Space Bear » judicieusement intitulé vu son contenu ; et même un funky « It’s A great Life ». L’artiste s’est démené pour notre plaisir, le new yorkais du Bronx étant même allé jusqu’à nous remodeler le « Fox On The Run » des british de Sweet et sorti en 1974 sur « Desolation Boulevard ». Cela ne rajeunira personne ; mais tout comme Ace ; on se prend à rêver de cure de jouvence. Ah ce bon vieux temps du vinyle…
Le ressenti final à cet opus sera ainsi inexorablement empreint de ces décennies évolutives. Rien n’est renié, tout n’est que lente maturation évolutive, héritage testamentaire, où même les quelques langueurs d’agrément, ou « Anomalies » se calquant par instant sur la musicalité du personnage émergent par intermittence. « A Little Below The Angels », aura ainsi une facette somme toute « naïve », qui plus que se voulant certainement initialement rafraichissante, se verrait plutôt affublée de sirupeux, mièvre, voir …Quelconque. L’alchimie expérimentée a en effet du mal à prendre et nous persuader, et ce malgré les chants d’enfants mis en avant.
Mais la perfection n’étant pas de mise en notre bas monde, nous n’en tiendrons aucune rigueur au « Space Man » et sa pluie d’étoiles. Espérons juste que notre surfer d’argent ne se perdent pas dans des constellations lointaines ; laissant la place libre à tous les « Galactus » de la planète bleue.
Site Internet :
Metalpsychokiller
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