Un album, deux avis

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Par ces temps de chaleur caniculaire, rien de mieux qu’un bon petit album de black metal on ne peut plus glacial pour s’éviter une trop grosse fatigue due à une thermorégulation trop importante.
Et en ça, les Italiens d’Ad Noctem Funeriis, pour leur troisième album, nous proposent un tour dans les méandres de la seconde vague du black metal typiquement nineties que les Scandinaves nous ont balancé par camions entiers lors de la genèse du genre.

Occulte, aux tempos principalement (très) rapides, jouant tant sur les répétitions que sur les ambiances bien dark, non dénué de mélodies, avec un chant criard et rageur des plus déchirants, cet “Abyss, Fire, Brimstones” du quintet de Bari nous fait passer trois quarts d’heure à vitesse grand V grâce à une musique très fluide au service de compositions dévastatrices.

Les morceaux sont longs, entre quatre et presque huit minutes, parfois épiques et restent dans un tempo très rapide du début à la fin, pour en devenir lancinants et hypnotiques et seul un acoustique “Brimstones I” particulièrement calme casse cette dynamique pour mieux nous recoller une accélération lors du final “Brimstones II”.

Un album recommandé pour jeter un froid lorsqu’il fait un temps à acheter une maison en viager.

Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 9,5/10

N’y allons pas par quatre chemins, avec ce troisième album Ad Noctem Funeriis frappe un grand coup. Ce « Abyss, Fire, Brimstones » est tout simplement une tuerie de black metal féroce et mélodique.
Cela commence tambour battant avec le titre « Abyss I » qui ne fait pas dans la dentelle et nous plonge immédiatement dans une atmosphère brûlante comme les flammes de l’Enfer. Car il est beaucoup question du Diable et d’occultisme dans cet opus.
Le groupe excelle tout autant quand il ralentit le tempo, laissant place à des ambiances lourdes, empoisonnées voire occultes avec quelques passages remarquables où résonne un chant clair et incantatoire. Même l’avant dernier titre acoustique est une réussite avec ces quelques notes éthérées apportant une petite respiration avant la dernier tabassage que constitue « Brimstone II ».
Le son fleure bon ce qu’on faisait de mieux dans les années 90, le riffing est tranchant comme une lame de rasoir, les mélodies sont accrocheuses et prenantes, le chant possédé au dernier degré et l’attelage rythmique efficace en diable sans en faire des caisses.
Alors on objectera que des groupes évoluant dans ce style et ces thématiques, il en sort toutes les semaines… Oui mais… Non : Ad Noctem Funeriis se démarque clairement de la masse par l’efficacité de ses compositions et sa capacité à incarner sa musique. Il en résulte un album qui vous attrape de suite et ne vous lâche pas jusqu’à la fin. Diaboliquement bon.

Tracklist :

1. Abyss I (4:54)
2. Abyss II (6:01)
3. Abyss III (5:22)
4. Fire I (6:40)
5. Fire II (4:03)
6. Fire III (7:42)
7. Brimstones I (3:50)
8. Brimstones II (5:46)

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