Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Décidément, depuis leur reformation en 2006, on ne les arrête plus.
Avec en moyenne un album tous les deux ans, ADX continue son petit bonhomme de chemin en nous distillant des petits albums de heavy / speed portant haut et fier les couleurs du metal hexagonal !

C’est avec un nouveau guitariste en la personne de Nicklaus Bergen au CV déjà bien fourni (Altered Beast, Civilization One, Shadow of the Beast, ex-Vakarm, ex-Decline of Humanity, ex-Maladaptive, ex-Infected Society, ex-Como Muertos, ex-Bloody Gore, ex-Living Dead), remplaçant Bernard-Yves Quéruel, que le groupe toujours articulé autour de Phil, Betov, Dog et de Julien Rousseau (pour son deuxième album avec la formation) nous envoie ce « Non Serviam » qui n’est ni plus, ni moins que de l’ADX pur jus !

Onze titres dont une intro et un morceau bonus sur la version qui m’est proposée, et on sent les Parisiens en grande forme : il faut dire que le groupe ne prend pas beaucoup de risques et perpétue un heavy metal racé, souvent speed, qui fait leur marque de fabrique depuis « Exécution » (1985).

Une chose est sure, ils sont en grande forme et font ce qu’ils savent faire de mieux : de l’ADX.
Ils n’ont pas du tout ralenti les tempi, loin s’en faut, et c’est tant mieux !

Sans prise de risques aucune, ADX nous balance un « Non Serviam » d’excellente facture, fidèle continuité des précédents « Immortel » (2011) et « Ultimatum » (2014) avec son lot de bourrasques speed bien comme il faut.
D’entrée, après une belle intro, on se prend « La mort en face » direct dans les gencives et, pour les avoir vus en live le 28 mai dernier au Glaz’Art, on peut dire qu’il met tout le monde d’accord de par son tempo enlevé, son refrain speed imparable et ses soli aux petits oignons.
« La complainte du Demeter », également joué au Glaz’Art et tout aussi bien accueilli, ne faiblit pas, le tempo est toujours bien enlevé et il faut attendre « B-17 Phantom » pour avoir un titre au tempo moins soutenu mais toujours nerveux et d’une puissance bien réelle.
Encore une fois, ADX sait nous balancer des refrains à reprendre en chœur en concert et ce n’est pas la suite de l’album qui me contredira : « Non Serviam », « L’énigme sacrée », le bien nommé « La furie », les six minutes de « Théâtre de sang » sont de véritables petites bombes atomiques là où des titres moins rapides (« L’Irlandaise » et sa partie instrumentale absolument ébou-riff-ante, « Cosaques », le bonus « Les oubliés ») prouvent qu’ADX n’a pas besoin de se la jouer ultra speed pour être efficace.
Phil pose toujours cette voix agressive et typiquement « ADX » (et en français, comme toujours, et c’est tant mieux au vu du vilain accent français qu’il nous a offert sur « Weird visions« , seul album anglophone du groupe) sur des riffs endiablés et les musiciens ne se privent pas de nous balancer des parties instrumentales et des soli d’une qualité désormais assez rare dans le genre.

On l’aura compris, ADX continuer de porter haut et fier l’étendard du Metal tricolore et ce « Non Serviam » n’en est que la parfaite illustration.

Merci Messieurs !

Tracklist :

1. L’Aube noire (instrumental) (1:31)
2. La Mort en face (5:46)
3. La Complainte du demeter (5:28)
4. B-17 Phantom (4:16)
5. Non Serviam (4:05)
6. L’Irlandaise (5’04)
7. L’énigme sacrée (3:46)
8. Cosaques (4:10)
9. La furie (3:09)
10. Théâtre de sang (5:56)
11. Les oubliés (4:54)

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