Line-up sur cet Album
Line up : Astrous – Chants / Achilleas C – Guitares, Basse / Orestis Zyrinis – Saxophone / Haris – Batterie Guest : Achernar – Chant clair sur les pistes 3, 5 et 8
Style:
Black metal expérimental progressifDate de sortie:
07 Octobre 2022Label:
Agonia RecordsN0o0te de la Soilchroniqueuse (Migou) : 9,5/10 (plus j’écoute et plus la note augmente !)
Mnémé, fille de Mnémosyne… Juste un peu de N en plus que chez notre simple Mémé. Mais d’où vient toute cette rage ? De la mémoire d’une éternité. Et de l’aube des temps nous viennent les muses originelles, Aédé, Mélété et Mnémé qui se sont penchées sur le berceau d’Aenaon (qui signifie « Eternité »). Le chant, la médiation et la mémoire ont dansé autour du quatuor grec. Elles ont soufflé une ode à leur mère, Mnemosyne. Et c’est un voyage initiatique que nous propose Aenaon, l’Eternité faite metal en fusion, metal noir et progressif à la fois.
Mémé a lancé la lecture du 4ème album de Aenaon, « Mnemosyne », par un titre qui commence sur un black metal hyper mélodique, presque post black, qu’un Dimmu Borgir ne renierait pas, pas plus qu’un Borknagar. Des mélodies catchy et en arrière fond un saxo qui se fait entendre légèrement… jusqu’à la 3ème minute où le break fait son office. Une coupure complète aux notes jazzy du saxo pour reprendre doucement à la mode Ulver par la suite. Le titre se termine comme il a commencé. « This is the apocalypse », nous chante Astrous, d’un « growle » black qui arrive à suivre la mélodie des voix claires en choeurs. Déroutant tout cela, surtout que ça enchaîne sur « Pleiades » et « Doppelgänger », deux titres instrumentaux qui vous propulsent dans une boîte de jazz. A ce stade, Mémé reste dubitative. C’est certes bien foutu, mais pourquoi le chroniquer sur Soil Chronicles, si tout est de cet acabit hormis le premier titre ?!
C’est simple, Mémé… tu enlèves la fonction shuffle mise par inadvertance et tu recommences depuis le début !
Oups… Effectivement, les pistes s’enchaînent avec un peu plus de guitares et voix saturées. « Cartesian Eye », le véritable second titre est bien velu, avec l’apparition de sons électro et une montée au filet des plus appétissantes vers 2:40. Si le premier titre est une plongée dans la « Psyche » qui explore les nombreuses pensées version genres musicaux, accordant à l’étiquette prog ses lettres de noblesse, ce « Cartesian Eye » est carré, evil, quasi martial malgré les belles mélodies et le solo de guitare vers la minute 5.
« Synastry of Hearbeats » nous parle d’amour, de coup de foudre, d’âmes sœurs, entre le saxo et les guitare-basse saturées, entre la voix claire et la voix criée black, entre le jazz et le metal extrême et expérimental. Synastrie totale, synchrétisme, sans tomber dans la mièvrerie de paroles niaises. Non… C’est d’une beauté sombre ! Tiens… d’ailleurs…. la voix claire, c’est un guest de Achernar… Et Achernar c’est, c’est, c’est ? L’extraordinaire Fred Gervais (Cor Serpenti, Orakle, studio Henosis…) !
« Pleiades » arrive, instrumental, une parenthèse hors du metal, pour mieux y revenir dans les titres suivants.
Mémé ne va pas vous faire un titre à titre, il vous faut découvrir ce petit bijou par vous-même. L’écriture est d’une finesse exquise. Le petit bémol qui lui vient à l’esprit – car Mémé est une pinailleuse – est le suivant : alors que cet album est d’ores-et-déjà une pépite, un coup d’œil et d’oreille sur les précédents ne fait que confirmer la qualité du groupe. Et encore, on ne parle pas des EP et autres Splits. C’est simple, de leur démo en 2007, jusqu’à ce « Mnemosyne » en 2022, il y a encore 9 autres œuvres diverses, sans parler des singles.
Alors ce bémol, quel est-il donc ? C’est simple, en écoutant, Mémé et Pépé V se disaient mutuellement « c’est bon ça, ça me fait penser à « Augur Nox », de Code », « Diablo Swing Orchestra aurait pu écrire ça », « y a du Ulver aussi « , « oui… j’irai même jusqu’à penser à nos petits gars de Fractal Universe ! »
Vous voyez où elle veut en venir, la Mémé ? Ils ont indéniablement leur signature, avec ce black mélodique mêlé de jazz et de sons électro, avec ce saxophone qui est tout sauf anecdotique dans l’ensemble composal. Et pourtant, on n’arrête pas de comparer à untel ou untel. C’est dommage car on peut se demander s’ils arriveront à sortir leur épingle du jeu des très (trop?) nombreuses sorties ?
Car Aenaon a tout pour être un groupe démentiel ! Et « Mnemosyne » en est leur pierre de Rosette, celle qui, je l’espère, gravera leur nom dans une forme d’éternité.
Laissez-vous glisser !
Tracklist :
1. Psyche (5:54)
2. Cartesian Eye (6:15)
3. Synastry of Hearbeats (8:13)
4. Oleiades (2:54)
5. Trauma Cultura (6:22)
6. Clark Nova (2:18)
7. Hysteria (6:50)
8. Mantledeath (8:04)
9. Doppelgänger (2:42)
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