Note du SoilChroniqueur (El JeanJean) : 10/10

« Je suis venu, j’ai vu, j’ai gagné« … On pourrait clairement résumer ainsi la carrière d’AkiaveL tant ils ont su s’imposer rapidement comme de sérieux protagonistes de notre scène nationale depuis leur arrivée en 2018. Un quasi sans faute dans leur mode de communication, une méthodologie de composition digne d’un médecin légiste à faire pâlir Dexter et un monstre de travail qui leur a permis de sortir trois albums et un paquet de clips (ainsi que 2 live Sessions Slay at home chez Metal injection) avec la régularité d’un coucou suisse.

Après un Ep en 2018 (« Akiavel« ), un album en 2020 («  V « ), le suivant en 2021 («  VV « ), voici arriver en 2023 « Veni, Vidi, Vici » (deux singles sont déjà sortis en 2022).

L’album s’ouvre avec le titre « Purgatory » et son tapping qui vous prendra de suite à la gorge. La prod est solide, claire, moderne tout en rappelant bien qu’avec AkiaveL, on s’embarrasse pas avec les sons trop synthétiques. Encore une fois, le taf abattu par Seb Camhi (Studio Artmusic) fonctionne à merveille et va vous permettre de vous faire passer à tabac pendant presque 45 minutes.

Les tartes s’enchaînent sans trop laisser le temps de respirer et un constat s’impose plus rapidement : ce 3ème opus sonne beaucoup plus Death Metal que ses grand frères. La mélodie vient s’installer aussi de façon plus assumée et sur des titres comme « Witchcraft » ou « Thought Of a Survivor », c’est une régalade assurée tant ça fonctionne, même si clairement ce genre de recette est connue et reconnue. Mais c’est comme pour tout bon plat, lorsque les ingrédients se marient bien et que la recette fonctionne, on se ressert sans vergogne. Et il faut bien avouer que de se faire raconter de jolies histoires de morts et de Sociopathes, comme celles qui sont ici, par une voix aussi impressionnante que celle de la charismatique Auré, y a de quoi en redemander tant elle change de registre vocal selon les parties et ne fait pas relâcher l’intérêt.

D’ailleurs, dans la partie « SURPRIZE MUTHAFUCKERZ!! », un titre comme « Bye ! » va assurément vous faire relever le sourcil en mode « Hein!!?? » tant on ne s’y attendait pas ! Seul bémol sur ce titre, sa structure qui, malgré tout, pourra vite vous donner une sensation de tourner en rond. MAIS honnêtement, ce n’est pas non plus un point noir rédhibitoire me concernant. Pareil, le titre « Salvation » et son côté très Killswitch Engage du début saura vous séduire et je défie quiconque de ne pas headbanger lors de son écoute.

Comme depuis leur début, chaque album se clôture avec un titre de leur 1er E.p et ce coup ci, c’est au tour de « Rape The Limit » de passer à la sauce relecture 2k23.

AkiaveL ne fait que confirmer tout le bien que je pense d’eux depuis leur début, que le travail paie toujours et ils méritent amplement mon premier 10/10 de l’année ! Faire les choses dans son coin, avec méthodologie, ça fonctionne…au risque de faire rager les autres!

Comme quoi, il est toujours plus intéressant d’être cigale et prendre son temps pour faire découvrir son univers qualitatif que fourmi et assommer les gens en voulant trop se montrer un peu partout à la fois, surtout pour proposer du vide.

Tracklist :

1. Purgatory (4:53)
2. (Help) Me Too (4:03)
3. Souls of War (4:33)
4. Bye ! (4:49)
5. Witchcraft (4:12)
6. Thoughts of a Survivor (4:07)
7. A Few Words for Love (3:05)
8. Reign of Lights (4:24)
9. Salvation (3:53)
10. Rape the Limit (Veni Vidi Vici album version) (4:29)

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