Line-up sur cet Album
Matthieu Morand - Guitares, Orchestrations / Alain "Bob" Germonville - Chant / Pierre-Yves Martin - Basse / Thomas Das Neves - Batterie / Laura Kimpe - Chant. Guests : voir chronique.
Style:
Black metal symphoniqueDate de sortie:
24 mars 2014Label:
Fantai’zic ProductionsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Retour des lorrains d’Akroma pour leur troisième album après « Sept » (2006) et « Seth » (2009) avec une section rythmique toute neuve avec les changements successifs du batteur et du bassiste.
En effet, sont arrivés entre temps respectivement P.Y. Martin et Thomas Das Neves (Symakya, La Horde, ex-Heavenly, ex-Elvaron).
Après nous avoir fait un exposé sur les sept péchés capitaux sur le premier album avec sept titres de sept minutes, puis un autre sur les dix plaies d’Egypte sur le second, les voilà repartis pour tout un album concept sur les douze apôtres. Bien aidé en cela par un spécialiste sur la question en la personne de l’abbé Pierre Binsinger, l’œuvre se veut complète, d’une très grande crédibilité et le soin apporté à l’artwork est remarquable.
Akroma, avec cet album, a fait les choses en grand et n’a rien laissé au hasard : une œuvre complète et grandiose qui, espérons, ne laissera aucun fan de metal extrême et de metal tout court indifférent.
Quelque part, Pâques approchant, il sera le cadeau idéal pour les fêtes.
Une œuvre ambitieuse donc, pour un album de douze titres qui compte ses douze guests péchés dans la (s)cène extrême française pour autant d’apôtres qu’on énumèrera ainsi, dans l’ordre des morceaux :
Pierre : S.A.S de l’Argilière (Misanthrope)
Thomas : Matthieu Jouvert (Grazed)
Jacques : Frank Laprévotte (La Horde)
Barthélemy : Black Messiah (Seth)
Matthieu : Kamel Guellil (Overload)
Jude : Laurent Gisonna (Deficiency)
Simon : Patrick Germonville (Mortuary)
André : Nicolas Calnibalosky (Funeral Dawn)
Jean : Sotaa (Odium)
Philippe : Sébastien Daspet (Veils of Perception)
Jacques fils d’Alphée : Manu (Avalon)
Judas : Emmanuel Lévy (Wormfood)
Et force est de constater que la qualité des guests présent est un gage du sérieux et de la crédibilité du groupe : chaque chanteur y amène sa touche personnelle avec leur timbre caractéristique et contribue à sa façon à ce que l’album y gagne en profondeur.
Le timbre de voix de Alain Germonville, entre charisme et hystérie, donne déjà une réelle dimension à l’ensemble mais l’apport des invités est indéniable et transforme un bon album en un album exceptionnel qu’on pourrait s’écouter comme on assiste à une pièce de théâtre : d’ailleurs, en guise d’introduction, on a droit aux trois coups de bâton traditionnels annonçant la levée du rideau.
Et l’album débute, tambour battant.
Musique agressive sur fond de black metal symphonique par l’apport massif de claviers omniprésents mais pas pompeux pour deux sous, des riffs empruntés au death mélodique, le chant criard se mêlant subtilement à l’ensemble avant que les invités posent leurs lignes vocales sur le morceau. Difficile de sortir un titre du lot tant l’œuvre est d’une homogénéité formant un tout indissociable mais on se surprend malgré tout à plusieurs moments à secouer la tête ou avoir envie de les accompagner en chantant à tue-tête certains passages marquants (« Jacques », l’énorme « Barthélemy », « Jude », « Simon »…).
Un album proposant son lot de passages dont les tempi sont franchement dans le full speed alternés avec des passages ambiant du plus bel effet (« Jude », « Jacques », « Simon »…) ou l’apport d’instruments classiques (comme des violons sur « Barthélemy ») ou alors la voix de soprano lyrique de Laura Kimpe, juste sublime, sur quelques morceaux magnifiant encore plus l’ensemble…
Plus de soixante-quinze minutes au compteur mais à aucun moment on ne s’ennuie, aucune redondance n’est à déplorer : les variations de breaks, les additions d’instruments classiques, les plages ambiant, tout ceci mis bout à bout fait que « la cène » se veut une pièce passionnante et grandiose du début à la fin.
Œuvre ambitieuse en effet, prise de risque maximum mais le rendu est absolument exceptionnel, bien aidé par une production très propre. Entre le visuel de la pochette et l’artwork du livret, les paroles très fouillées et l’ensemble de l’album, la pièce est extrêmement complète et permet de passer un vrai grand moment de metal extrême.
Un grand bravo s’impose !
Tracklist :
1. Pierre (7:59)
2. Thomas (6:49)
3. Jacques (6:15)
4. Barthélemy (5:23)
5. Matthieu (5:16)
6. Jude (6:10)
7. Simon (6:40)
8. André (5:52)
9. Jean (4:53)
10. Philippe (5:19)
11. Jacques, fils d’Alphée (6:12)
12. Judas (7:26)
Site officiel : http://akroma-metal.net/
Myspace : http://www.myspace.com/akromametal
Facebook : http://www.facebook.com/pages/AkromA/48354483461
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