Line-up sur cet Album
Matt Kuykendall – Batterie Ben Orum – Guitare rythmique Chris Storey- Guitare Lead Mike Tiner – Basse Hernan Hermida - Chant
Style:
Death/HardcoreDate de sortie:
5 septembre 2008Label:
Nuclear BlastLe hardcore peut il est compatible avec la notion de « commercial », notion connue et reconnue dans notre doux monde brutal et sanguinaire qu’est le métal ? C’est la grande question existentielle que je me pose depuis quelque temps, à force de mettre les patounes dans le « core », parce que outre l’enrichissement personnel qui en ressort obligatoirement (oui c’est bien moi qui dit ça !), faut bien les chroniquer ces cds de hardcore, metalcore, deathcore et j’en passe, n’est ce pas messieurs ? Alors pendant que les Américains de All Shall Perish écument à l’heure actuelle les scènes de l’oncle Sam, pourquoi ne pas se pencher sur leur dernier skeud sorti en septembre dernier ?
Vous allez me dire : pourquoi eux et pas un autre ? Petit un, parce que le cd me tend les bras depuis plusieurs mois, et à force de le voir pleurer (chronique moi, chronique moi), j’ai craqué. Ensuite, parce que plusieurs ingrédients me laissent penser qu’on n’est pas en face d’un groupe standard et traditionnel de pure hardcore US, et du coup, ça peut peut-être les faire sortir du lot, et par conséquent (suivons la logique), les faire connaître, et en conclusion, en arriver à notre fameuse notion « commercial ».
Premier ingrédient à mettre dans la soupe (pardon, la galette), le label. Je ne ferai pas l’apologie ou l’historique de Nuclear Blast, pas besoin. Tout le monde sait que ce méga label métal brasse du monde, du pire au meilleur, du connu au moins connu, de l’éphémère à du long terme. Du coup, il est certainement plus facile, si on a quelque qualité à faire valoir, de se trouver sous les mains de ce label expert en promotion dès qu’il pense que ça vaille le coup. All Shall Perish a sorti 3 albums en 4 ans avec eux. Un signe ?
Deuxième ingrédient : les influences et les potos. Ah c’est sur, on peut se la péter quand on a tourné avec Six Feet Under, Agnostic Front, As I Lay Dying, Bleeding Through, Brujeria, Dying Fetus, Diecast, Red Chord, Despised Icon, Suicide Silence, Arsis, The Faceless ou encore Hate Eternal. On peut en rajouter une couche quand on affiche en gros sur son site et son myspace que même Kirk Hammet (Metallica) écoute et adore le dernier album « Awaken the Dreamer ». Bref, une bien bonne carte de visite qui peut aider à pousser les lourdes portes métalliques.
Enfin le dernier ingrédient, qui nous permet d’aborder enfin le contenu de ce skeud : la technique et la recherche instrumentale. On pourra se régaler de morceaux purement death harcore (When life meant more, Stabbing To Purge Dissimulation, Gagged, Bound, Shelved And Forgotten) qui démontrent tout le savoir-faire des musiciens avec une double pédale qui crache le feu, des break à tout va, des soli propres à faire pâlir une femme de ménage, ou encore une basse bien grindante qui, au miracle, se distingue assez bien. Et puis viennent les « excentricités » qui nous ramènent au sujet de départ. Un chant et un esprit guitaristique à la Iron Maiden sur Black Gold Reign (sans qu’on s’y attende), trois interludes très mélodiques et hétérogènes (The Ones We Left Behind, From So Far Away, Misery’s Introduction), une ballade Pop Rock très reposante (Memories Of A Glass Sanctuary) et gardant l’esprit de l’album, le tout ponctué par un Songs for the Damned final lourd et prenant aux tripes.
Une grosse promo, un gros label, un gros son, une grosse envie de ne pas rentrer dans une case over saturée, un gros myspace qui a dépassé la barre des 7 millions de visites…tout cela suffit-il à dire qu’All Shall Perish fait du hardcore commercial ? Pourquoi pas, pourquoi pas, après tout aux USA, c’est bien différent, et ce n’est pas ici qu’un groupe de la même veine pourra exploiter la poule aux œufs d’or. Réponse incertaine donc… par contre ce qui est sur, c’est que All Shall Perish mérite cette large fenêtre posée sur eux tant ils n’ont pas volé la vraie reconnaissance apportée par leur fans, estimant sûrement que cet Awaken the Dreamer à sa place dans le haut du tableau death hardcore.
Son.
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