Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Attention talent ! Là où il y a des choses que je ne comprends pas toujours, c’est pourquoi un groupe de cet acabit n’est pas signé sur un gros label ?

Formé en 2002, le quintette californien (de la Bay Area, si, si) en est avec ce Lay me down to waste à son quatrième album après Almost dead (2007), Internal Chaos (2008) et Mindfuck (2012) avec un line up qui, a priori, n’a jamais changé, du moins depuis le premier album (avec malgré tout une petite interrogation quant au guitariste Zach Weed). En 2007, le groupe remporte le Gorilla Productions Battle of the Bands, signe d’un potentiel pour le moins intéressant, se revendiquant des influences de groupes tels Metallica, Megadeth, Pantera, Slayer et Sepultura. En effet, la musique d’Almost Dead, principalement thrash metal, inclue un groove de tous les instants, avec des connotations hardcore pas déplaisantes.

En dix courts titres répartis sur à peine 32 minutes de musique alternant l’alambiqué et l’agressif, les cinq gaillards nous assènent leur brutalité sur une musique aux mid tempos aussi ravageurs que les passages speed sont violents, le tout diablement efficace.

D’ailleurs, d’entrée, “Dysmorphia” donne le ton : s’il débute calmement avec une intro que ne renierait pas Metallica ou Testament, on continue avec un mid tempo ravageur tout en rage contenue avant que l’ensemble ne dégénère dans une furie remarquable : l’ombre combinée d’un “Cowboys from Hell”, d’un “Rust in peace” et d’un “A-lex” plane tout au long de ce titre, avec un chant qui rappelle le regretté Gus Chambers (Grip Inc, Squealer). On est séduit de suite par la qualité technique et le talent de composition.
Et la suite n’en est pas moins intéressante : encore une fois, le titre commence calmement avant que le chant ne nous rappelle Dave Mustaine pour un titre sur lequel le spectre de Megadeth se veut bien présent. Encore une fois, Almost Dead joue sur les contrastes, passant du calme et mélodique au Thrash Metal bien sauvage avec une facilité qui frôle l’insolence.
Plus classique, “Shot to the Head” se la joue Thrash Metal/Hardcore à la façon du Sepultura de Derrick Greene et n’est définitivement pas là pour plaisanter.

“Why am I alive” continue son travail de sape avec un titre agressif, saccadé, au refrain imparable et au break instrumental absolument démentiel, avant un “Alive in you” aussi calme que planant, laissant le chanteur Tony Rolandelli montrer une autre facette de son talent de vocaliste en laissant sortir une certaine émotion.
Plus proche de Metallica, “All that despise” retourne dans un Thrash Metal fluide au mid tempo imparable.
Les quatre derniers titres restent dans l’efficacité, mention spéciale à “Trash Talk” et “Kill or be killed” sur lequel le chanteur s’égosille à s’en arracher les poumons.

Clairement, cet album Lay me down to waste est une belle surprise, d’une grande richesse, aux titres aussi courts qu’efficaces mais démontrant une grande maîtrise technique, auquel il serait de bon ton d’accorder l’attention qu’il mérite.

Tracklist :

1. Dysmorphia (3:49)
2. Lay me down to waste (3:23)
3. Shot to the Head (3:32)
4. Why am I alive ? (3:20)
5. Alive in you (3:19)
6. All that I despise (3:23)
7. Deadman (2:57)
8. Trash Talk (3:17)
9. Awol (2:35)
10. Kill or be killed (3:01)

Site officiel : http://www.almostdeadmusic.com/
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