Line-up sur cet Album
Juhana Karlsson - Batterie Pekka Johansson - Basse Silver Ots - Guitare Ari Koivunen - Chant Ben Varon - Guitare
Style:
Heavy Power KafkaienDate de sortie:
6 mai 2009Label:
Spikefarm RecordsActe un. En 1997, se crée Amoral, quinton finlandais issu d’Helsinki et qui œuvre dans un Death Metal plutôt technique, bien burné, bien ficelé mais sommes toutes bien conventionnel et peu original. Le front man et leader du combo n’est autre que le chanteur Niko Kalliojärvi, dont le timbre de voix sied parfaitement au genre musical choisi, puisque faisant la part belle aux growls, grunts et épanchements virils venus d’outre tombe. En découlent alors logiquement après deux démos, trois albums en une décennie, « Wound creations » en 2004, « Decrowing » en 2005 et enfin « Reptile ride » en 2007 ». A Chaque fois du carré, du solide, en bref du vrai métal vous bottant le cul et à la limite tendance extrême ; à des années lumières voir à l’antithèse du sirupeux pour « fiottes » asséné dans d’autres sous genres de votre musique préférée. Trois tournées européennes au tableau de bord, une assise et une maturité bien rodées et n’étant plus à démontrer…Et un clash entre le chanteur et le restant du combo désirant explorer d’autres voies plus mélodiques, en tous cas s’éloigner du Death délivré depuis la genèse d’Amoral. La boucle parait bouclée, et donc fin du premier acte.
Acte deux. En 2007, Ari Koivunen remporte l’émission finlandaise “Idols”, sorte de « nouvelles stars » locale, avec un vote massif du public –jusqu’à 86% pour certains titres chantés- et ce malgré le jury de spécialistes en place le descendant en flammes continuellement car lui reprochant entre autre de ne vocaliser que sur du métal ! Passons les détails, mais le prix pour le vainqueur est de 30 000 euros et surtout une signature chez SonyBMG ; qui engendrera après quelques singles la sortie d’un premier album « Fuel for the Fire ». Celui-ci sera une sacrée réussite commerciale avec 10 000 exemplaires vendus en une semaine, et CD platine (40 000) un mois après sa sortie. Il faut dire que lorsque des pointures ayant entre autres pour nom Timo Tolkki, Marco Hietala ou Tony Kakko contribuent à l’écriture de votre Scud, cela facilite beaucoup de choses. Du bon Heavy/Power traditionnel certes, mais sur mesure pour étaler au firmament le timbre cristallin et acidulé d’un véritable chanteur d’exception au devenir certain. 2008 verra la sortie d’un second opus de la même veine, « Becoming », qui remportera aussi les suffrages en Scandinavie ; mais comme bien souvent n’arrivera pas jusqu’en France. Oki, oki, mais le rapport entre Amoral et « Ari la quenelle » c’est quoi ??? Ben, nous allons y venir maintenant que les éléments nécessaires au pourquoi du comment ont été expliqués et que le second acte est clos.
Car l’effet papillon n’est autre que l’arrivée d’Ari en nouveau chanteur d’Amoral. Changer un élément dans l’espace temporal du combo, et la métamorphose kafkaïenne s’opère de façon magistrale mais inversée quand à l’œuvre de l’écrivain. Ici, « The Beast » hybride, agressive et répulsive devient « the beauty » esthétique, cajolante et engageante. Dès le « Random words » inaugural, ballade mélancolique délivrée en arpège, on s’aperçoit que le changement est profond. Fi du passé et des racines Death, et envoyons gaiement la sauce avec un « Release » qui fleure initialement le Muse mixé à du Coldplay avant de s’afficher heavy/power. D’ailleurs la tendance de cet « Amoral » nouvelle mouture, est foncièrement celle-ci ; du heavy, du power, voir du speed …Sacrée surprise que cette voie choisie, mais vu le chanteur engagé, disons que les compositions délivrées sont sur mesure pour son timbre qui se veut aussi rageur « Sec n’satan », « Song for The Stubborn » -sonnant comme du Nena !!!-, que voluptueux et limpide sur une ballade comme « Last October ». Certains titres comme « Year of The Suckerpunch » ou le « Release » précités sont d’ailleurs de très haute tenue et appelés à devenir des singles devant cartonner, au moins en Scandinavie… Parallèlement, d’autres tracks s’affichent résolument Heavy traditionnel, à la limite des poncifs et caciques du genre ; tels les « Vivid » ou « Gave Up Easy », ce qui ravira les fans du métal des eighties mais répugnera aux groupies originels du groupe….
Au final, car cette review finit par tendre vers le roman fleuve, pour qui connait les deux opus d’Ari Koivunen, ce « Show your colors » ne sera en aucun cas surprenant car dans la lignée de ses prédécesseurs. La principale différence étant que cela est plus couillu que le power sympatoche qu’il délivrait en solo…Par contre, pour les fans du Death d’Amoral, alors là, que vous dire si ce n’est d’éviter absolument ce Scud… Car vous n’y trouverez quasiment aucune réminiscence du combo vous ayant séduit autrefois, si ce ne sont certaines facettes énergiques.
Pour ma part, et pour justifier un tant soi peu la note attribuée, j’avais très apprécié les deux albums de la « nouvelle star » du nord. Clin d’œil.
Site Internet : http://www.amoralweb.com/
Myspace : http://www.myspace.com/amoralweb
MetalPsychoKiller
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