Anarkhon – Phantasmagorical Personification of the Death Temple ...
Line-up sur cet Album
- Wellington Backer : Batterie
- Aron Romero : Guitare, Chant
- Kleber : Guitare
- Jean Raimi : Basse
Style:
Death MetalDate de sortie:
26 mars 2021 (réédition)Label:
Debemur Morti ProductionsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Je profite du fait que Phantasmagorical Personification of the Death Temple, initialement sorti en septembre 2020, soit réédité par Debemur Morti en ce mois de mars pour m’attarder quelques instants sur les brésiliens d’Anarkhon.
Ce qui m’interroge, c’est notamment l’orientation stylistique de la formation. En effet, un rapide coup d’œil sur les pochettes des trois albums précédents laisse à penser que les musiciens manient les codes du death metal avec un certain mauvais goût, le summum étant sans doute atteint avec l’illustration de Welcome to the Gore Show (2013). Et là, on contemple un truc ésotérique et ritualiste très éloigné de l’inspiration habituelle.
Admettons…
Deuxième changement marquant, le titre de l’album. Par le passé, nous avions droit à du classique : Into the Autopsy (2009), Obesidade Mórbida(2006), A Display of Horror (2013), rien que du très banal, l’imagerie ordinaire. Sur cet aspect là également, le changement de paradigme est net : Phantasmagorical Personification of the Death Temple, un intitulé presque pompeux mais finalement pas si surprenant que cela dans la scène black death actuelle.
Ensuite, il y a la thématique textuelle. En effet, si la forme a changé, le fond également. Fini le gore, le sexe et la violence, le temps de Lovecraft est advenu. Ici encore, le changement est certes radical pour Anarkhon mais n’a rien d’original dès lors que l’on pratique de la musique extrême.
Enfin, il y a l’évolution musicale. Alors que le groupe était souvent comparé à Cannibal Corpse, en beaucoup moins bien (il n’y a qu’à parcourir les différentes chroniques disponibles à droite à gauche) et que j’ai du mal à croire qu’il était en mesure de séduire un label tel que Debemur Morti, on est à présent bien plus proche d’un Krypts, d’un Disma ou d’un Funebrarum, donc des formations plutôt axées sur la pesanteur sale du old school.
Tout cela pour en venir où ? Que les brésiliens ont fait peau neuve, ont muté, et que l’on pourrait presque considérer ce quatrième album comme étant en fait le premier d’une nouvelle ère. Faut-il y voir une forme d’opportunisme ? Un revirement uniquement motivé par des considérations artistiques ? Je ne me prononcerai bien entendu pas sur ce sujet et prends donc ce LP pour ce qu’il est : un album de death putride avec des sonorités m’évoquant parfois les travaux les plus obscurs de Blut Aus Nord ou Ævangelist, un renforcement marqué des parties doom (riffs gras, grosse batterie, chant baveux) et, globalement, des ambiances anxiogènes plutôt bien restituées.
Sûrement pas le disque de l’année mais si Anarkhon poursuit dans cette voie, il pourrait faire mal dans un avenir proche.
Tracklist :
1. Dimensional Incantation (07:16)
2. Far Beyond Blood & Death (05:24)
3. Assuming the Grotesque Form of the Nightmare (04:42)
4. Ancient Tomb (04:34)
5. Phantasmagorical Personification of the Death Temple (04:07)
6. Asymmetrical Chaos Spitting Stellar Graves (06:26)
7. Poisoning the Air with Abysmal Presences (06:58)
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