Line-up sur cet Album
Style:
Prog RockDate de sortie:
9 Juin 2017Label:
KscopeNote de la soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 8/10
“Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté”, nous disait Churchill. Aucun rapport avec le sujet de la chronique hormis l’intitulé de ce « The Optimist ».
Anathema, c’est non seulement trois frères unis par la force du rock/métal, mais aussi un des meilleurs groupes de rock prog actuel qui a su se faire sa place grâce à sa richesse musicale, ses périodes musicales tempérées et démunies de tout soupçon d’agressivité ont attiré une autre communauté, les non métalleux, sans pour autant perdre les férus du doom/death d’autrefois. Pour anecdote, lors de leur concert de 3h où, justement, on avait le droit à un mix de trois de leurs périodes, une partie du public avait quitté la salle dès le dernier tiers doom/death !
Je suis personnellement amatrice de toutes leurs périodes et reconnaissante du talent qu’ils ont, justement à faire preuve d’une telle audace mais surtout de talent remarquable. Car chez Anathema, il est difficile de parler de mauvais album, puisque selon votre humeur, le nombre d’écoutes et ouverture d’esprit, vous apprécierez différemment les morceaux.
Tristesse, mélancolie, poésie, mélodies, son très aérien, douceur, hypnose, transe, tels sont les mots clés qui résument cette fabuleuse nouvelle œuvre des anglais.
L’atmosphère des morceaux est très calme, reposante, orchestrée et dominée par le piano et des sons de violons ainsi que par la somptueuse voix féminine de Lee Douglas, très dominante sur tous les morceaux, ce qui confère à ceux-ci toute leur magie en distillant une émotion profonde. La majeure différence entre cet album et les autres : la voix de Vincent y est peu présente, laissant place à la chanteuse. Les guitares encore moins présentes, laissant le piano dominer !
L’aspect d’hypnose se fait ressentir grâce à cette redondance et linéarité sur certains morceaux, qui ne varie que très peu comme sur « The Optimist », ou l’instrumental « San Francisco », et peuvent être perçues comme ennuyantes. « Close your Eyes » est sans doute l’intrus de l’album avec un style blues/soul joué au saxo/piano/batterie.
Mes coups de cœur : le magique « Springfield » (avec un très beau jeu de batterie), « Leaving it behind », quelques brins d’originalité et des mélodies très captivantes dans « Endless Ways » et « Ghosts ». Le transcendant et magnifique « Back to the End » se démarque au-delà de sa composition par sa durée de 11 min 40 sur papier, qui sont en réalité faites de 7 min 30 de musique et 4 min 10 de… silence et ce n’est pas une erreur technique mais une référence à une pensée cachée, une censure, un silence béant, le bruit du silence, mais qui se termine quand même par quelques notes de guitare acoustique, un enfant qui parle, le chant des oiseaux !
Un opus qui se révèle au fil des écoutes une petite merveille tranquillisante pour une ambiance douce et sereine, encore plus calme que son prédécesseur « Distant Satellites ». Et dire qu’il y a une quinzaine d’année, les frères Cavanagh officiaient dans le death/doom ! La maladie de la sagesse (ou vieillesse) touche plus d’un (cf. Opeth) !
Si vous voulez avoir la pêche, ce n’est pas cet album qui vous la fournira. Si Anathema pensait composer son meilleur album, il a été un peu trop optimiste !
Ne ratez pas leur passage en France sur dix dates :
Tracklist :
01 – 32.63N 117.14W
02 – Leaving it behind
03 – Endless Ways
04 – The Optimist
05 – San Francisco
06 – Springfield
07 – Ghosts
08 – Can’t let go
09 – Close your Eyes
10 – Wildfires
11 – Back to the Start
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Site officiel : http://www.anathemamusic.com/
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