Line-up sur cet Album
- Roman “Romme” Keymer : Guitares, Chant
- Andreas Lohrum : Guitares
- Dirk Assmuth : Batterie
- Frank Banx : Basse
Style:
Speed / Thrash MetalDate de sortie:
18 juin 2021Label:
High Roller Records (réédition)Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Lorsque j’ai vu dans la boite mail de Soil Chronicles qu’on recevait en mp3 les titres de la réédition vinyle de cet album, je me suis demandé de suite comment ça se faisait qu’on n’avait jamais chroniqué le moindre album d’Angel Dust !
Une relecture rapide de la discographie du groupe a vite permis de comprendre que le groupe de Dortmund avait sorti son dernier album en date Of human bondage alors que le webzine n’existait encore pas.
Il y a des albums qui auront marqué les thrashers des mid eighties dont je fais évidemment partie et cet Into the dark past d’Angel Dust, sorti en 1986, est immanquablement de ceux-là.
A défaut d’avoir eu le succès qu’il méritait, cet album a au moins un statut d’estime plus que mérité au point d’être devenu culte pour tout adorateur de speed / thrash metal.
Parce que le quatuor avait tout pour avoir la même crédibilité qu’un Helloween qui avait sorti un an plus tôt l’indéboulonnable Walls of Jericho ou qu’un Exumer qui révélait cette même année un ébouriffant Possessed by fire.
D’autant qu’Angel Dust, avec ce premier album, lorgnait sévère et ce, malgré son oringine Allemande, vers les groupes de la Bay Area !
C’est donc noyé au milieu des sorties de leurs compatriotes de Living Death, Deathrow, Vendetta, Iron Angel, Vectom, Tankard, Assassin, Holy Moses, Necronomicon et évidemment de Sodom, Kreator ou Destruction qu’Angel Dust tentait de s’imposer : pas chose aisée quand on connait les historiques de tous ces groupes à l’époque émergeants et qui ont fait depuis des carrières plus qu’honorables.
Et pourtant, ça partait fort : Into the dark past en 1986, premier album après une démo Marching for revenge l’année précédente qui a fait l’unanimité, nous proposait un speed metal intense à la limite du thrash metal.
Sur cette démo, on avait un titre qui s’appelait “Bang your head…” qui n’était pas sans rappeler le fameux “Bang that head that doesn’t bang” qu’on pouvait lire sur le verso de la pochette d’un certain Kill ‘em all.
Et le riffing d’Angel Dust n’était pas sans rappeler celui des Four Horsemen !
Et c’est sans surprise que le début de “I’ll come back” peut faire penser à celui d’un certain “Fight fire with fire”. Mais le quatuor Teuton ne se contentait pas de ressortir par coeur le petit Metallica illustré, loin de là : ils ont même eu l’audace de combiner l’attitude et l’urgence des combos de la Bay Area avec la musique tÿpisch Deutsch Qualität !
Et en soi, ça faisait d’Angel Dust un groupe à part dans le paysage thrashisant international !
Et comble du talent du groupe, seul un titre de ce premier album est issu de la demo (“Marching for revenge”) et propose six nouveaux titres (plus une intro instrumentale traditionnelle à l’époque).
Et on ne va pas se mentir : sur les sept titres, on se prend sept pépites qui, s’ils ont été unaniment salués par les fans et la critique à l’époque, n’ont pas eu le retour enflammé comme l’ont les groupes cités précédemment.
A la réécoute aujourd’hui de cet album, c’est une grande injustice tant cet album regorge d’influences heavy – l’intro à la basse sur « Legions of destruction » que n’aurait pas renié un certain Steve Harris – et reste encore aujourd’hui intemporel !
Trop heavy pour les speedos ?
Trop speed pour les fan de heavy ?
Va savoir : toujours est-il que cet album est et reste un sommet de maîtrise et d’efficacité que tout metalleux se doit de posséder pour peu qu’il est un peu de folie entre les oreilles tant chaque titre à sa place dans toute discographie.
C’est pourtant un an après un Walls of Jericho qu’Angel Dust nous arrive avec un fleuron du speed metal allemand… Le parfait chaînon manquant entre cet album d’Helloween, “Ride the lightning” et “Spreading the disease”.
Depuis ?
Angel Dust aura sorti en 1988 un tout aussi bon, quoique different, To dust you will decay qui évoluait déjà vers un power metal avant de splitter en 1990. Le groupe reviendra en 1997 et sortira coup sur coup l’excellent Border of reality (1998), les très bon Bleed (1999), Enlighten the darkness (2000) et Of human bondage (2002) avant de splitter à nouveau en 2011.
Depuis 2016, le groupe est à nouveau actif autour du batteur Dirk Assmuth, dernier membre originel et de deux membres arrivés en 1997 (Bernd Aufermann à la guitare, Dirk Thurisch à la guitare et au chant).
Une nouvelle fois, on ne peut que saluer le travail de Patrick W. Engel aux studios Temple OF Disharmony qui semble avoir décidé de redonner un vrai coup de jeune à bon nombre d’album qu’on se doit de ne pas oublier.
Cet Into the dark past en est une nouvelle fois un parfait exemple !
Tracklist :
Face A :
1. Into the Dark Past (Instrumental) (1:22)
2. I’ll Come Back (5:01)
3. Legions of Destruction (5:22)
4. Gambler (7:30)
Face B :
1. Fighter’s Return (5:24)
2. Atomic Roar (5:48)
3. Victims of Madness (4:01)
4. Marching for Revenge (4:36)
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