Line-up sur cet Album
- Pete Helmkamp : chant, basse
- Gene Palubicki : guitare
- John Longstreth : batterie
Style:
Brutal Death MetalDate de sortie:
Label:
Osmose Productions
Angelcorpse – Hammer Of Gods
Label:Osmose Productions
Sortie : 08/1996
- Pete Helmkamp : chant, basse
- Bill Taylor : guitare
- Gene Palubicki : guitare
- John Longstreth : batterie
Note du Soilchroniqueur (Arno):7/10
Order From Chaos n’est plus, vive Angelcorpse. Alors que l’on ne compte déjà plus les formations de qualité mettant le mot « Ange » dans leur patronyme (Dark Angel, Death Angel, Morbid Angel, Eve Angeli, etc.), cela ne gène pas Pete Helmkamp et sa bande qui comptent bien coller la chiasse aux hordes bien pensantes et aux bigots de tous poils. Le satanisme d’Angelcorpse ainsi que sa haine de l’ecclésiastique ne sont plus à démontrer, ils remontent déjà à loin. Bon, comme nous sommes quand même là pour parler de musique, je ne vais pas m’étendre sur la pertinence du combat anticlérical ni sur le fait que cela fait maintenant près de deux cents ans que le christianisme est moribond. S’il y a une lutte à mener contre l’endoctrinement, le véritable adversaire ne me semble plus vraiment être le Vatican mais c’est un vaste débat que je ne développerai pas davantage ici.
Pour revenir à nos boucs, ce premier album d’Angelcorpse est dans la droite lignée de ce que proposait Order From Chaos : un Black Death Métal rugueux, dur au contact, entièrement dédié à la gloire du Malin mais bien plus original que ce que laisse à penser cette première description. En effet, le groupe prend soin de composer des morceaux relativement techniques plutôt inspirés par le Morbid Angel de Altars Of Madness (notamment au niveau du chant), Possessed ou le vieux Thrash allemand (plus Kreator que Tankard) et poussés au cul par John Longstreth, un batteur assez exceptionnel, bien brutal mais intelligent. Ces influences et le niveau de jeu peut-être plus élevé que la moyenne, la qualité des solos ravageurs en témoigne, rapprocheraient les Américains du Brutal Death sauf que la production opte pour la crudité du Black plutôt que pour l’aspect sur compressé du Death. Le mélange des genres fait malgré tout très bon ménage, Hammer Of Gods étant un disque de qualité, personnel, qui se démarque déjà de la masse de par son aura sulfureuse et son ambiance de haine constante. Pour un premier jet, c’est déjà du haut niveau.
À noter que la réédition de 1999 comprend deux titres bonus : des reprises de Possessed et de Kreator, le « Pleasure To Kill » de ce dernier étant dans cette version une tuerie intégrale !
Tracklist :
1 : Consecration
2 : Envenomed
3 : When Abyss Winds Return
4 : Lord Of The Funeral Pyre
5 : Black Solstice
6 : The Scapegoat
7 : Soulflayer
8 : Perversion Enthroned
9 : Sodomy Curse
10 : Burning In Hell (Possessed Cover)
11 : Pleasure To Kill (Kreator Cover)
Angelcorpse – Exterminate
Label : Osmose Productions
Sortie : 03/06/1998
- Pete Helmkamp : chant, basse
- Bill Taylor : guitare
- Gene Palubicki : guitare
- John Longstreth : batterie
Note du Soilchroniqueur (Arno):7/10
Après avoir été le marteau des Dieux, Angelcorpse devient le marteau du Christ (« Christhammer »). Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il cogne dur ce marteau, il enfonce bien les clous à grands coups de blasphème (« Phallelujah »). De plus, la formation commence à se fendre de véritables hymnes guerriers (« Wartorn », « That Which Lies Upon ») toujours sans pitié pour les croyants et ceux qui les manipulent.
Exterminate marque aussi la première collaboration avec l’illustrateur Joe Petagno qui offre à Angelcorpse une pochette superbe en parfaite adéquation avec les ambitions des Américains. Il contribue ainsi à implanter durablement leur image dont le simple logo est désormais un label de qualité. Un disque de Death Métal indispensable.
Tracklist :
1 : Christhammer
2 : Wartorn
3 : Into The Storm Of Steel
4 : Phallelujah
5 : Reap The Whirlwind
6 : That Which Lies Upon
7 : Embrace
8 : Sons Of Vengeance
Angelcorpse – The Inexorable
Label : Osmose Productions
Sortie : 11/1999
- Pete Helmkamp : chant, basse
- Gene Palubicki : guitare
- Tony Laureano : batterie
Note du Soilchroniqueur (Arno): 8/10
Après nous avoir exterminés, Angelcorpse décide de se montrer inexorable. Pas de fausse modestie chez ce groupe qui s’en tient exactement au programme qu’il avance : tout réduire en cendres et préparer au mieux l’avènement de l’Antéchrist. Il n’y a pas de doute, avec des formations de cet acabit, Satan est bien représenté, le White Metal n’est pas prêt de lui faire quoi que ce soit, à part peut-être mourir de rire.
Accentuant les aspects les plus Death Métal de sa musique, Angelcorpse livre avec The Inexorable son album le plus massif, peut-être moins rapide que par le passé mais beaucoup plus abouti en termes de productions et de qualité de compositions. L’arrivée à la batterie de Tony Laureano (ex-Aurora Borealis et Acheron, futur God Dethroned puis Nile) n’est sans doute pas étrangère à ce renforcement stylistique, son jeu étant plus typiquement Death que celui de son prédécesseur. On se fait donc malmener pendant une grosse demi-heure, le duo Helmkamp Palubicki se montrant toujours aussi intraitable en ce qui concerne son extrémisme musical, encore une fois admirablement illustré par Joe Petagno.
Même s’il est difficile de sortir un titre du lot tant The Inexorable est un monstre d’homogénéité, on retiendra particulièrement « Solar Wills » qui allie idéalement rapidité d’exécution et technicité pour un résultat hautement destructeur et proprement jouissif ou encore la rigueur rythmique de « The Fall Of The Idols Of Flesh » plutôt inédite chez Angelcorpse.
Avec cet album, la formation atteint le point culminant de sa période la plus Death Métal. Chaque composition a son lot de solos slayeriens, de breaks rageurs et de blast beat impitoyable. Les Américains entrent définitivement au Panthéon du Métal.
Tracklist :
1 : Stormgods Unbound
2 : Smoldering In Exile
3 : Reaver
4 : Wolflust
5 : As Predator To Prey
6 : Solar Wills
7 : Begotten (Through Blood And Flame)
8 : The Fall Of The Idols Of Flesh
Angelcorpse – Of Lucifer And Lightning
Label : Osmose Productions
Sortie : 04/05/2007
- Pete Helmkamp : chant, basse
- Gene Palubicki : guitare
- John Longstreth : batterie
Note du Soilchroniqueur (Arno):9/10
Sept ans à devoir se passer d’Angelcorpse, ce fut long. Mais lorsqu’on apprend que la formation originale (sans Bill Taylor) reprend du service, on trépigne et on fait une prière impie pour que le groupe ne se foire pas. Un coup d’œil à la pochette suffit à poser les bases : bien sûr superbe, 100% satanique, j’avoue qu’elle excite ma curiosité, espérant juste que le groupe ne fait pas dans la surenchère visuelle pour masquer une difficulté à retrouver l’inspiration de jadis.
Aujourd’hui, Angelcorpse n’est plus mais Of Lucifer And Lightning, son dernier témoignage, est pour moi le meilleur. Cet album est à la fois le plus noir de sa carrière mais également un des trucs les plus obscurs qui aient été produits dans le genre, un bon vieux massacre rituel tel que le pratiquent encore Profanatica ou Archgoat.
Une fois n’est pas coutume, le disque s’ouvre sur une intro instrumentale (« Credo Decimatus ») qui pose bien l’ambiance tout en permettant de faire un premier constat : oublié le son un peu trop propre de Exterminate puis The Inexorable, le trio renoue avec une production rêche qui correspond parfaitement à l’esprit maléfique qui habite Of Lucifer And Lightning. Pete Helmkamp n’a rien perdu de son talent : son chant est plus haineux que jamais, sec, vindicatif, plus râpeux que du papier de verre. Nous retrouvons également le jeu unique de John Longstreth ainsi que la folie guitaristique de Palubicki : ces trois-là forment la dream team du Black Death Métal, ils sont inégalables.
« Oui mais si on veut se faire une idée, quels titres il faut d’abord écouter ? » vous demandez-vous peut-être ? Of Lucifer And Lightning n’est pas de ces albums dont on dit « tel titre est cool » ou « écoute ça, c’est le single ». C’est un bloc, un monolithe insécable qui ne prendra que trente minutes de votre existence mais auquel vous reviendrez inexorablement tant beaucoup de groupes semble fade à côté. À titre personnel, je retiendrais particulièrement les passages parlés de « Extermination Sworn » ou la furie totale de « Lustmord » mais c’est bien la performance d’ensemble qui fait sens.
Un disque incroyable. Les plus nostalgiques pourront trouver à se consoler de la disparition d’Angelcorpse en écoutant l’excellentPerdition Temple.
Tracklist :
1 : Credo Decimatus
2 : Antichrist Vanguard
3 : Machinery of The Cleansing
4 : Hexensabbat
5 : Extermination Sworn
6 : Saints of Blasphemy
7 : Thrall
8 : Shining One (Rex Luciferi)
9 : Lustmord
Laissez un commentaire