Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
7 / 10

Ces “Angels Of Babylon”, combo américain formé en 2008, dont le nom ne vous dira rien de prime abord, ne se révélera pas néanmoins constitué d’illustres novices à l’étude de son line-up. Jugez en par vous-même puisque le groupe nouveau venu fut fondé par le batteur Kenny Earl « Rhino » Edwards (Ex Manowar, Holyhell), et que le bassiste n’est autre que David Ellefson (Megadeth, Soulfly, Temple Of Brutality). David Fefolt qui assure les lignes vocales et le semi Shredder Malmsteenien Ethan Brosh complétant ce quatuor ayant forcément une certaine petite expérience…

Un pur produit marketing de la scène Metal d’outre Atlantique forgé au gré des rencontres professionnelles de ces musiciens, ou la naissance d’un nouveau Band à la réelle unicité ; peu importera en vérité, puisque seul le ressenti délivré par ce « Kingdom Of Evil » nous concernera. Labélisé Metal Heaven, cet opus sera un parfait exemple de leur catalogue d’artistes et propose un Heavy Metal Classique et on ne peut plus traditionnel. La musicalité assénée sera ainsi pour imager un tant soi peu mes propos, à l’épicentre du Manowar précité, du Virgin Steele de David Defeis, et de l’ombre planante du vieux Sabbath. Forcément, on a déjà vu bien pire comme références, ce qui ne vous empêche pas de vous dire qu’au niveau originalité… On repassera.

Plus ou moins pertinente sera votre remarque, car AOB assortira son Metal de divers ingrédients le plus souvent judicieusement dosés. Tout d’abord « l’Artillerie lourde » sera majoritairement reléguée au second plan pour laisser la place principale à un Metal mélodique qui en corollaire verra les plages se targuées de divers nappages. Piano, claviers en lignes organiques ou en volutes, cornes, intro acoustique sur le titre éponyme à cette première offrande, travail des chœurs, atmosphères et ambiances finement ciselées…Le tout sur un tempo rarement frénétique. Parallèlement ensuite, le chant de David Fefolt, quelque part entre un Blaze Bayley et un Matthew Barlow, pourrait paraitre sommes toutes assez banal ; mais au demeurant fort agréable car se calquant à merveille sur les compositions délivrées. A l’instar d’ailleurs des dégoulinés claqués par les sept cordes, mais malheureusement trop parcimonieux… Allez donc savoir pourquoi, le duo Roy Z Ramirez/Rob Rock, n’arrête pas de me trotter à l’esprit !!!

L’alchimie concoctée connaitra cependant au final des réussites aussi diverses qu’opposées. Le trident initial « Conspiracy Theory », « Apocalypse 2012 », et à un degré moindre «Night Magic », sera presque viscéralement jubilatoire. Ca riffe dur et la Lead s’éclate, la démonstration épique nous asservit et la mélodicité accrocheuse s’ancre inexorablement dans vos neurones. Plus avant, les tracks « Kingdom Of Evil »- le meilleur avec la conspiration précitée ?-, « Angels Of Babylon », voir le « Second Coming » de clôture, quoique traînant un peu en longueur, produiront aussi leurs effets semblables. Sans manquements cruels, mais sans non plus crier au Génie. La présence de ce dernier ne se suggérera même pas sur le dernier tiers de la tracklist et sombrant corps et âmes ; à l’icône de la sempiternelle ritournelle béatifiant –bêtifiante – « The Remnant »…

En conclusion, comme vous l’avez bien saisi, notre appréciation se verra écartelée entre ces deux extrêmes que sont, Excellence d’un coté, et poncifs et caciques de l’autre, dans un genre Metal tellement sillonné en tous sens depuis des lustres. Multiplicité, unicité, originalité…La liste n’est pas exhaustive et notre ressenti devient de plus en plus intransigeant quand à céder au plaisir rédhibitoire de l’agrément. Et donc, ce « Kingdom Of Evil » ne remportera notre adhésion qu’au forceps largement majoritaire, mais loin malgré tout de l’unanimité…

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