Line-up sur cet Album
- José J. Izquierdo – Basse
- Víctor Valera – Batterie, Choeurs
- Guillermo Izquierdo – Guitares, Chant
- David G. Álvarez – Guitares
- Guests : Jamey Jasta – Chant sur 3 / Pablo García – Guitares sur 4 / Sho-Hai – Chant sur 9 / Todd La Torre – Chant sur 10
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
20 octobre 2023Label:
Century Media RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
Mais comment font-ils ?
Non seulement le groupe fête admirablement bien ses vingt-trois années de carrière avec un line up qui reste inchangé, mais en plus nous envoie avec une régularité digne d’une horloge Comtoise un album en moyenne tous les deux ans.
Et attention, pas n’importe quoi, comme album.
Non, Angelus Apatrida nous prouve une fois de plus son incapacité totale à composer de mauvais albums.
Mieux que ça, ils donnent la sensation d’être comme un bon vin : ils s’améliorent en vieillissant.
Et ce n’est pas avec cet “Aftermath”, le millésime 2023 du quatuor d’Albacete, qu’on va se retrouver contredits.
S’enivrer comme ça, de bon vieux thrash metal combinant à la fois son côté old school avec des éléments modernes, ça se fait sans la moindre modération. Non, Angelus Apatrida nous colle 49 minutes de très haute volée, comme pour nous signer qu’ils prétendent sans honte ni complexes une place parmi les meilleures formations du genre.
On le savait depuis longtemps que, après écoutes des fantastiques “The Call” (2012) ou “Angelus Apatrida” (2021), le groupe était capable de nous coller des mandales thrashées pleine face au point qu’on en ait encore le visage tout rouge pendant des années, mais là, faut reconnaître que cet “Aftermath” va laisser de sacrées marques sur des joues qui vont piquer longtemps.
C’est qu’ils ne nous épargnent rien, les Ibères.
Les Death Angel, Testament ou autre Exodus vont s’apercevoir que, du côté de l’Europe, il y a de la sacrée concurrence. Les Evile, Havok, Warbringer comme leurs compatriotes de Crisix vont avoir fort à faire pour les regarder dans les yeux tant “Aftermath” place la barre très haut.
D’une maîtrise et d’une fluidité remarquable, ce nouvel Angelus Apatrida nous balance tout ce que le thrash metal peut nous proposer de meilleur, avec du riff qui oscille entre le très rapide et saccadé et le mélodique, le tout de façon toujours incisive, sur lesquels une section rythmique abat un travail de sape de tous les instants.
Le pire, c’est qu’on n’arrive pas à sortir du lot un titre qui, potentiellement, pourrait être plus faible qu’un autre tant le groupe nous tient en haleine de la première à la dernière seconde. Ca, les changements de rythmes, les accélérations brutales, les passages mélodiques voire acoustiques, on y a droit. On ne va pas se mentir, “Aftermath” est beaucoup plus riche que la première écoute laisse supposer.
Et que dire de la qualité du chant, qui se montre particulièrement agressif quasiment tout le long de l’album ?
Ca, pour crier sa rage, il y a du monde ! C’est que Guillermo Izquierdo s’y entend pour nous faire passer ses messages avec toute sa colère. Il pousse même le vice à passer à un chant clair et mélodique sur certains refrains (“Cold”) qui ferait presque passer un certain Burton C. Bell pour un enfant de chœur.
Et en plus, histoire de varier encore plus les plaisirs, le groupe nous fait apparaître quelques invités pas piqués des vers : c’est ainsi qu’on a droit à Jamey Jasta (Hatebreed, Kingdom Of Sorrow) qui pousse quelques gueulantes sur “Snob”, Pablo García (WarCry, Lazarus, Alderaan) pour quelques passages de guitares sur “Fire Eyes”, un certain Sergio “Sho-Hai” Rodríguez Fernández une nouvelle fois pour du chant sur “What Kill us all” et, at last but not least, Monsieur Todd La Torre (Queensrÿche, ex-Crimson Glory) pour une apparition remarquée au chant sur “Vultures and Butterflies”.
Enregistré une deuxième fois par Juan Angel López qui s’était déjà occupé du son du précédent, mixé par Christopher “Zeuss” Harris (Carnifex, Iced Earth, Municipal Waste, Queensrÿche, Raven…), cet album se voit avoir un son des plus puissants, très en adéquation avec le genre proposé et met chaque instrument en valeur.
Et en prime, on a droit, pour la quatrième fois, à l’excellent artwork signé de l’artiste Hongrois Gyula Havancsák – bassiste notamment de Bornholm –, également concepteur de pochettes entre autres pour Accept, Annihilator, Destruction, Grave Digger ou Pänzer.
Bref, on l’aura compris, un must de cet automne !
Tracklist :
1. Scavenger (3:48)
2. Cold (5:54)
3. Snob (4:34)
4. Fire Eyes (5:27)
5. Rats (4:13)
6. To Whom It May Concern (8:39)
7. Gernika (4:00)
8. I Am Hatred (3:28)
9. What Kills Us All (5:03)
10. Vultures and Butterflies (4:45)
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