Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10 

L’histoire d’Animal Drive est plutôt belle ! Formé en 2012 comme un projet solo du chanteur Dino Jelusić jusqu’en 2015, pour le nommer ensuite Dino Jelusić & M.U.D., puis Dino and the Mad Dog, pour enfin arriver en 2017 sous Animal Drive et sortir un premier album pour le moins prometteur.

 
La Croatie n’étant pas le pays le plus importateur de groupes de Hard Rock ou Heavy Metal de la planète, il est fort à parier que le groupe ne va pas tarder à se faire rapidement connaitre s’il sort d’autres albums de cette trempe à l’avenir. Comme souvent, Frontiers Records a eu le nez creux pour nous dégotter un groupe de hard rock mélodique pour le moins crédible. Parce que le père Jelusić, il a tout doucement du pédigrée : ça commence en 2003.
Il a à peine onze ans qu’il est vainqueur au premier Eurovision Junior de Copenhague, finit deuxième au Slavianski Bazaar (Vitebsk, Biélorussie) en 2014, puis décroche les grands prix du Discovery Festival (Varna, Bulgarie) en 2015 et du New Wave Festival (Sochi, Russie) l’année suivante. Enfin, toujours en 2016, il gagne le Fender Award du meilleur chanteur en Croatie.
Rien que ça ! Et au final se retrouve chanteur chez Trans-Siberian Orchestra… Il y a quand même pire comme background. Et il faut reconnaître qu’il a du coffre, le gaillard, recommandé par Jeff Scott Soto himself à Frontiers Records.

C’est sur une musique oscillant entre Whitesnake et Skid Row qu’Animal Drive évolue, avec un chant au timbre puissant qui n’est pas sans rappeler un certain David Coverdale. D’ailleurs, un tour sur le Facebook du groupe et on voit qu’il se réclame tant du Serpent Blanc que de Black Label Society, Iron Maiden, Dream Theater, Symphony X, Alice In Chains, Skid Row, Godsmack, Guns n Roses ou Alterbridge.

L’album, comment dire ? Les termes de “c’est une tuerie” se suffisent-ils à eux-mêmes ?
D’entrée, après une intro qui rappelle celles de House of Lords, on se prend une débauche de riffs avec ce chant puissant qui nous pénètre jusqu’à la moelle épinière.
Le talent des musiciens est suffisant pour nous donner envie de secouer la tête dès les premières minutes de par l’énergie déployée digne d’un « 1987 » ou autre « Slip of the Tongue » de qui-vous-savez, le tout sous une production à l’américaine.
Et « Tower of Lies (I walk alone) » continue sur la lancée du premier titre : classique, accrocheur, efficace, avec un groove bien senti.

« Had enough » continue dans la même voie : toujours aussi efficace avec un refrain à tomber par terre malgré de petits errements sur le deuxième couplet qui cassent légèrement la dynamique mais reste accrocheur au possible et nous rappelle grandement un Whitesnake en pleine forme.

Les choses se calment avec la ballade « Hands of Time » sur laquelle le chanteur montre qu’il peut remplacer la puissance par un feeling touchant avant que l’énervé « Lights of the Damned » et le mid tempo « Time Machine » nous recollent un bon coup de puissance dans les oreilles.

La suite de l’album sera une alternance de titres énergiques (« Fade away », « Devil took my Beer again ») et de ballades (« Father », le superbe « Carry on ») avant que le monstrueux final « Deliver me » ne finisse en beauté l’album sous une touche plus progressive et épique pendant quasiment huit minutes. Et au final, l’écoute des mp3 généreusement fournis par Frontiers Records a été tellement fréquente que je m’en suis finalement acheté la version CD.

Superbe album, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Goddamn Marathon (5:53)
2. Tower of Lies (I walk alone) (4:24)
3. Had enough (3:42)
4. Hands of Time (4:32)
5. Lights of the Damned (4:00)
6. Time Machine (5:24)
7. Father (4:34)
8. Fade away (4:08)
9. Carry on (4:05)
10. Devil took my Beer again (4:25)
11. Deliver me (6:56)

Site officiel : http://animal-drive.com/
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