Note du Soilchroniqueur (Arno): 7,5/10

Anorexia Nervosa avait suscité beaucoup d’espoir avec son E.P. Sodomizing The Archangel et les Français ont parfaitement su répondre aux attentes avec Drudenhaus. Dans un registre Black Metal Symphonique complètement speed porté par l’hystérie vocale de Hreidmarr, cet album excelle dans la création d’ambiances baroques et romantiques, le travail de Neb Xort aux claviers étant en tout point remarquable. Du coup, s’il y en a encore parmi vous qui sont passés à côté de Drudenhaus et qui ont la nostalgie des premiers Cradle Of Filth, ils retrouveront ici huit morceaux qui leur redonneront le goût de vivre.
La formation a déjà la passion des langues et aime à intégrer des passages chantés en français et en allemand, ce qui assez normal quand on s’intéresse aux mouvements romantiques. De plus, Anorexia Nervosa ne se contente pas de sprinter mais sait aussi laisser reposer la pâte («Tragedia Dekadencia ») ce qui, je le reconnais, fait du bien aux oreilles tant Hreidmarr nous vrille constamment les tympans. C’est d’ailleurs le seul bémol de Drudenhaus : je trouve que les orchestrations sont trop souvent étouffées par le chant.
Pour le reste, sans se hisser au niveau d’un Limbonic Art, il s’agit là d’un putain d’album qui n’a pas pris une ride et qui, à fort volume, tient encore très bien la route. Drundenhaus n’est sans doute pas mon disque favori d’Anorexia Nervosa mais, dans ce registre symphonique, il est incontournable.

Myspace : https://myspace.com/motheranorexia

Tracklist :
1 : A Doleful Night In Thelema
2 : The Drudenhaus Anthem
3 : God Bless The Hustler
4 : Enter The Church Of Fornication
5 : Tragedia Dekadencia
6 : Dirge & Requiem For My Sistee Whore
7 : Das Its Zum Erschiessen Schön
8 : The Red Archromance