Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Tu te ballades lors d’un festival, tu as lu sur les réseaux sociaux que si tu gueulais un gros “Kiki !” lorsque tu en croisais un, tu pouvais gagner un CD… Alors, pendant ce festival, tu croises un porteur de Kiki, tu gueules très fort le nom de la peluche et tu gagnes le CD… Et bim, le CD que tu gagnes, c’est l’EP d’Antagonism ! Et à l’écoute, tu te prends un coup de cœur phénoménal et tu as envie d’en parler. Oui, cet EP mérite une chronique ! C’est aussi ça, le partage : parler de ce qu’on a aimé afin que d’autres en profitent…

Qui a dit que la scène thrash hexagonale avait tout à envier à ses consœurs allemandes ou américaines ? Depuis quelques temps, et surtout depuis la nouvelle vague du Thrash Metal old school, il y a un nivellement par le haut de toutes ces petites formations tous pays confondus. En France, on a quelques groupes émergents qui font honneur au genre, les Toulonnais d’Antagonism sont de ceux là. Premier EP pour ce quatuor formé il y a à peine deux ans et ils font déjà preuve d’une formidable maturité.

Six titres pour 26 minutes de furie bien maîtrisée par des musiciens qui ont bien compris le manuel du petit thrasher illustré et qui récitent ses gammes avec une aisance technique qui les démarquera assez vite du groupe lambda qu’on écoute par camions entiers et parfois d’inégales qualités.

Antagonism peut déjà aller chatouiller les groupes confirmés et jouer dans la cour des grands sans que quiconque ne crie au scandale. Résolument old school aux influences assumées de leurs ainés tels que Metallica, Megadeth, Sacred Reich, Heathen, Anthrax, Coroner, Testament (flagrant lors des soli), Havok (dont ils font une reprise réussie de “Point of no Return” en fin d’EP), Coroner ou Dark Angel, capables d’intégrer des éléments plus modernes dans leur musique, Antagonism nous livre une belle première copie qui ravira les plus difficiles des thrashers.

Sur les six titres, rien à jeter : Antagonism semble avoir déjà franchi avec une certaines facilité les paliers du balbutiement pour nous offrir une copie on ne peut plus propre, avec une technique qui les rend crédibles sur la scène thrash de l’Hexagone, et n’auront rien à envier à bon nombre de groupes confirmés s’ils poursuivent sur cette voie.

Bref, belle surprise ! Merci Kiki…

Tracklist :

1. LxOxT (5:00)
2. Burning in Syria (4:32)
3. Surgical Strike (3:45)
4. 49.3 (3:24)
5. Speed Hammer (5:12)
6. Point of no Return (reprise Havok) (4:27)

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