Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Il y a des jours, comme ça, où rien ne va !

On est fin avril, on sort à peine du premier tour des présidentielles avec les résultats qu’on connait, me donnant quelques incertitudes quant à ma capacité à rester un contribuable vache à lait de plus en plus mécontent, on a un temps digne d’un mois de janvier Suédois, on se demande pourquoi on se lève le matin pour partir taffer… Bref, aujourd’hui, faut pas me faire chier ! Et là, bim ! On me colle le nouvel album de l’Antichrist aussi Suédois que la météo mentionnée ci-dessus !

Il faut bien le reconnaitre, leur premier album m’avait tellement passionné que j’en ai raconté mes potentielles vacances d’été sur la chronique de “Forbidden World”. Ce n’est pas que j’avais quelques appréhensions avant de m’injecter ce nouveau jet dans les oreilles, mais je n’ai pas vraiment eu les fesses qui ont applaudi à l’idée de devoir me l’envoyer quelques fois d’affilée, cul sec de préférence afin d’en parler un minimum sur ces quelques lignes.

Premier constat, il y a du mieux ! Clairement, c’est même beaucoup mieux : mieux produit, les titres plus accrocheurs, une fluidité plus emballante, un son plus compact, un côté old school toujours aussi prononcé. Antichrist a su se débarrasser de ses mauvais travers pour nous proposer un nouvel album bien ficelé avec tout ce qu’il faut pour faire plaisir aux bons vieux thrashers indécrottablement fan du son old school.

C’est après une intro à l’ambiance mystérieuse que le groupe fait péter les watts, et le vif du sujet ne tarde pas. C’est un déluge de riffs rapides et assassins qui se met d’entrée en place : ça reste old school jusqu’au bout des ongles crochus et Antichrist veut clairement en découdre.
Speed, intense, avec un chant complètement halluciné, sur lequel est inséré une légère reverb’ , Antichrist laisse de suite entrevoir les progrès réalisés entre le précédent et cet album.
Moins rapide mais tout aussi sauvage, “The Entity” enfonce le clou en maintenant cette furie sonore : le quintet ne cherche pas la finesse ni la mélodie et, quelque part, c’est tant mieux.
En faisant l’acquisition d’un tel album, c’est pour en prendre plein les oreilles : avec Antichrist, on cherche la vitesse, l’agressivité, la brutalité… et on les trouve !
Inutile de chercher du mid tempo dans les morceaux chantés, c’est peine perdue : ça tabasse, ça défouraille, ça défonce, ça désosse… et en non stop !

Mais Antichrist, dans son désir de ne pas montrer qu’ils ne sont que cinq frappadingues uniquement capables de jouer en full speed, se montrent sous un autre jour lors de l’instrumental “Chernobyl 1986” sur lequel le groupe montre une autre palette de ses talents en nous proposant dix minutes variées. Même si le titre reste impitoyablement thrash, ils mettent de côté Steken et se laissent aller à une alternance de mid tempo et de passages plus speed. Ce n’est surement pas l’instrumental du siècle, on regrettera malgré tout sa longueur (amputé de deux ou trois minutes aurait évité de sombrer dans l’ennui) mais il permet à Antichrist de proposer un morceau différent qui casse la dynamique de l’album en proposant ce titre en avant-dernière position pour mieux achever l’auditeur par un “Fall of the Temple of Salomon” des plus explosifs.

“Sinful Birth” n’est surement pas l’album de thrash metal de l’année mais il est suffisamment dévastateur pour retenir l’attention.

En même temps, que pouvait-on lui demander de plus ?

Tracklist :

1. Instruments of Sadism (Instrumental) (1:12)
2. Savage Mutilations (5:21)
3. The Entity (4:28)
4. Under the Cross (3:43)
5. The black Pharaoh (5:53)
6. Sinful Birth (4:55)
7. Burned beyond Recognition (5:41)
8. Chernobyl 1986 (Instrumental) (10:03)
9. Fall of the Temple of Solomon (4:06)

Site officiel : http://militiaofdeath.com/
Facebook : https://www.facebook.com/antichristsweden/
Chronique “Forbidden World” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/antichrist-forbidden-world