Line-up sur cet Album
- Vomit « V » - Guitares, Chant
- Shaman « S » - Basse, Choeurs
- Mikołaj Naklicki « M » - Batterie
- Daniel "Banx" Skóra « B » - Guitares
Style:
Black MetalDate de sortie:
14 juin 2024Label:
Theogonia RecordsNote du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 3,5/10
Les polonais d’Antiflesh, dès la première chanson « Ceremony of Black » m’ont emmené tout de suite et me font avoir beaucoup d’attentes sur eux. Pour une découverte je m’attends à du lourd. Avec les guitares de V et B qui ont sans doute été influencées par Gorgoroth que ça soit dans le son lui-même ou les accords et techniques utilisés, soutenues par la basse de S, puis la rapidité de M à la batterie (surtout la double pédale au début très bien mise en valeur), le tout nous emmène directement dans la noirceur. Puis on sait qu’on a atteint cette noirceur au moment ou V se met à chanter, un chant et l’ensemble musical me rappelant très légèrement Pénitence Onirique seulement, en bien plus sombre. La tonalité principale en tonalité de Do # (C#) accordage standard DO# – FA# – SI – MI – SOL# – DO# (C#F#BEG#C#) donne un côté mélancolique et une sonorité malsaine.
« My Name Is Death » rappelle un peu l’atmosphère de The Great Old Ones, avec le passage arpèges de 1:56 à 2:12. Ce passage nous permet de reprendre nos esprits pour repartir de plus belle. Le seul bémol que je trouverais c’est que certains passages sont répétitifs et rendent l’ensemble de la chanson moins bon que ce qu’elle pourrait être, c’est un peu dommage, mais bon, elle reste quand même très bonne. « Interludium I » c’est… 32 secondes de piano jouant une mélodie plutôt angoissante.. Voilà… Pas grand-chose à dire de plus.
En revanche sur « Black Dawn » , le black metal revient et cette chanson parfois tire presque le death. Ça nous donne une sorte de Blackened Death (Bien plus black quand même) rappelant sur certains passages leurs compatriotes de Behemoth. Des guitares avec de la réverbération, des sonorités « divines », l’intro blast beat donne le ton, on entend même l’attaque de basse de S et même V semble modifier son chant, chantent peut-être un poil plus bas.
« Gloria in Saecula » offre encore une belle base black avec même un passage ou la voix de V peut faire penser au chant des premiers Mayhem, jusqu’à 4:15 puis 15 secondes de rien à part en tapant sur ses toms comme un battement de cœur au ralenti… On s’attend alors à une fin en or, mais comme pour « My Name Is Death » la fin est trop répétitive, pendant 2 minutes 10, la même mélodie en boucle… c’est long…
Espérons un peu de changement en passant sur « Kres Istnienia »… Eh ben pas pour tout de suite… 1:48 sur 4:47 de chanson… C’est la durée du riff d’intro… et même si la musique part quand même au bout d’un moment, le tempo est lent, limite doom, le riff d’après ne change pas beaucoup du riff d’intro et on a l’impression de tourner en rond en écoutant le morceau. C’est là que je commence un peu à décrocher mais je m’efforce d’aller au bout en espérant retrouver le bon sentiment que j’avais lors de « Ceremony Of Black ».
« Interlidium II » reste sur la même base que le premier « Interlidium I » à savoir à peu près 30 secondes de piano mais sonne plus léger, plus joyeux.
Je lance alors « Impaled Flesh » avec pas mal d’attente car si ça avait plutôt bien commencé, mon avis sur cet album pour l’instant ne cesse de descendre à cause de ces riffs répétés trop longtemps. Quelle ne fût pas ma surprise que de découvrir beaucoup de riffs différents, V qui change son chant selon le riff joué, les différences de rythmes, d’accords, voilà ce que je voulais retrouver ! Le riff de 1:41 à 2:15 reste mon moment préféré de la chanson, moins ambiant, moins de reverb, plus brut.
Et la surprise continue avec « Holy Poison » qui reste presque dans la lignée du précédent track (Presque pck on a quand même presque 1 minute de riff de fin en boucle). Un clin d’œil (volontaire ou non) mais les passages du morceau ou V (ou B) alternent entre G#-A rappellent fortement un des riffs de « Words of Flesh » d’Arkhon Infaustus. Les influences Behemoth reviennent également dans la structure du morceau.
Encore un « Interlidium » le « III » cette fois-ci plus court (14 secondes) et proposant un aspect lourd et grave.
Ayant repris du poil de la bête avec « Impaled Flesh » et « Holy Poison », je m’attaque alors à « Black Manifest » qui malheureusement ne m’a pas transporté et malheureusement aussi encore un riff de fin répété pendant 1 minute 20 cette fois. Je garderai néanmoins cette guitare entre 1:33 et 2:05 qui met plutôt mal à l’aise et qui donne un côté, je dirais « incisif » au groupe.
C’est en finissant avec « Funeral Whore » que l’album se conclue. Si les sons et les timbales d’intro sont censées nous plonger dans un enterrement assez spécial disons, le gros blast beat et le riff de guitare monotone décrédibilise toute l’ambiance qu’ils tentent de mettre en place… On arrive pas à rentrer dedans, et si le passage de 2:30 à 3:28 est pas si mal, il n’y a pas grand chose à garder de cette chanson et de cet album en général
Je décrirai donc ma découverte d’Antiflesh comme frustrante et décevante. Dommage car il y a un bon potentiel et tout n’est pas à jeter dans cet album, le gros point noir c’est surtout ces passages instrumentaux beaucoup trop longs et qui peuvent nous lasser de X ou Y chanson sans même qu’elles soient terminées.
Ça donnerait presque l’impression que le groupe se repose sur « ses acquis », acquis matérialisés par tous ces riffs répétés en boucle.
Et c’est malheureusement trop proéminent et présent pour garder le peu de bon qu’il y a en tête. C’est leur deuxième album et ça ne me donne pas vraiment envie d’écouter le premier surtout si lui aussi est dans cette monotonie.
À (presque) oublier…
Tracklist :
1. Ceremony of Black (6:10)
2. My Name is Death (4:25)
3. Interludium I (0:32)
4. Black Dawn (4:15)
5. Et Gloria in Saecula (6:58)
6. Kres Istnienia (4:47)
7. Interludium II (0:31)
8. Impaled Flesh (5:29)
9. Holy Poison (6:54)
10. Interludium III (0:16)
11. Black Manifest (6:24)
12. Funeral Whore (5:46)
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