Line-up sur cet Album
- Pablo C. Ursusson - Guitar, Classical Guitar, Zanfona
- Ntx - Guitar, Keyboards, Vocals
- M - Drums, Percussion
- Mts - Bass, Vocals
Style:
Black Metal AtmosphériqueDate de sortie:
23 Mars 2018Label:
Totenmusik (CD)/Ván Records (Vinyl)Note du SoilChroniqueur (Corax) : 8/10
Cher lecteurs,
C’est avec une joie non dissimulée que je vous retrouve afin de traiter de ma découverte du mois : Antlers.
Cette petite formation de Black Metal atmosphérique comptant à ce jour quatre membres, s’étant déjà illustrée en 2013 avec la sortie d’un premier album intitulé A Gaze into the Abyss revient cette année avec Beneath. Below. Behold. pour nous faire voyager de nouveau à travers brumes et mirages, dans les sombres forêts d’Allemagne (le groupe étant basé à Leipzig).
Le premier titre de l’album commence tout en douceur, avec un ensemble de bruitages rappelant la pluie et le vent qui souffle au dehors lors de froides nuits d’hiver. Viennent s’y ajouter quelques accords… Une batterie… Et c’est le coup d’envoi avec bon nombres d’éléments caractéristiques du genre : des guitares saturées à outrance, une batterie bien marquée couplé à une basse efficace et peu mouvante en plus d’un chant black metal de qualité. S’agissant de Black atmosphérique, il n’est pas étonnant que cette mise en bouche tire sur la longueur. En effet, ce genre nécessite la mise en place d’une ambiance toute particulière, propice au voyage, à l’onirisme et à l’introspection.
Le titre suivant, « Heal », bien plus brutal que le précédent, ne révolutionne pas le genre mais saura être apprécié pour son efficacité et le contraste qu’il engendrera avec le troisième titre de l’album, « Nengures », qui se trouve être une petite balade acoustique. Ce titre et son placement sur cet opus sont intéressants puisqu’il est peu courant d’entendre ce genre d’interprétation, même au sein d’un genre qui se veut plus doux et ambiant que celui d’où il puise son origine. C’est une initiative plutôt inattendue qu’il faut saluer positivement selon moi. Les minutes s’enchaînent sans grande surprise, jusqu’à l’arrivée de « Metempsychosis », un titre ne manquant pas de richesses harmoniques mises en place sur un rythme entraînant à la batterie, rompant avec le caractère monotone des deux guitares en tremolo. L’atmosphère se dégageant de ce titre me paraît beaucoup plus chaleureuse que celle des autres et apporte un peu de lumière dans toute cette obscurité, un peu à la manière d’un feu de camp où le voyageur fatigué pourrait trouver réconfort et repos le temps d’une nuit, avant de reprendre la route.
S’ensuit une seconde pièce de courte durée, où seul le piano et de petits tintements sont libres de s’exprimer dans une ambiance assez triste et larmoyante. Cependant, ce petit intermède d’1:41 minutes m’a fait esquisser un sourire narquois alors que j’entendais quelques notes du thème de Für Elise de Ludwig Van Beethoven (à partir de 1:20 minutes). Hommage volontaire ou plagiat involontaire de ce grand compositeur viennois à la croisée des chemins entre classicisme et romantisme, je ne le sais pas et je n’en ai cure. Toutefois cela témoigne d’une connaissance de la musique « savante » germanique de la part de nos confrères musiciens.
Reviennent ensuite les gros blast qui nous sont chers ainsi que les guitares saturées à la reverb sur les deux titres suivants, avant que l’album ne s’achève sur le titre « Lug’s Waters », qui apporte une fin fort satisfaisante avec ses plans en arpèges à la tierce auxquels s’ajoutent quelques notes de piano. Tout ceci a beaucoup plu au Néoclassiqueux qui est en moi et rejoint, qui plus est, l’idée exprimée plus haut sur la connaissance de la musique « savante » par les membres du groupe. Une conclusion instrumentale, toute en délicatesse.
Pour conclure cette chronique, je dirais que, même si cet album ne révolutionne pas le genre du Black Metal atmosphérique, il apporte une touche certaine de fraîcheur et de nouveauté grâce au développement de riffs et de thèmes mélodiques démontrant des influences venant de genres musicaux autres que le Black Metal. L’usage parfois quelque peu osé de ces influences apporte une dimension nouvelle, et c’est une chose qu’il faut porter au crédit de cette formation saxonne.
Tracklist :
1. Theom (11:01)
2. Heal (5:25)
3. Nengures (2:12)
4. Beyond The Golden Light (5:13)
5. Metempsychosis (8:53)
6. Drowned in a Well (1:41)
7. Off with their Tongues (3:27)
8. The Tide (9:58)
9. Lug´s Waters (3:24)
Site officiel : http://www.totenmusik.com
Distributeur : https://www.van-records.de
Facebook : https://www.facebook.com/antlersband
Bandcamp : https://ntlrs.bandcamp.com/releases
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