Line-up sur cet Album
Gordon Huillery - Guitars Robin Lefaure - Drum Alexis Ruinier - Bass Melmoth The Wanderer - Vocals
Style:
Brutal Death/TechniqueDate de sortie:
Janvier 2010Label:
Non SignéNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
08/10
Fi du Julien Sorel et du rouge et noir de Stendhal, fi du symbolisme des couleurs attenantes à l’opacité d’un sang coagulé et à la noirceur éternelle de la mort, fi de la misérable condition humaine consumée dans les feux dévastateurs des enfers…Voici venir le machiavélisme ravageur et sanguin d’Antropofago
Plus qu’une chronique, ces quelques lignes se voudront une présentation d’un combo montpelliérain formé en 2007, stabilisé dans son line-up actuel en 2009, et dont le potentiel à l’instar de cette première démo éponyme mérite de retenir particulièrement notre attention. En quatre titres, et seulement douze minutes certes, les languedociens affichent une belle propension à délivrer du pur brulot, concis, frénétique, épais et ravageur. Antropofago évolue dans un Metal extrême, plus précisément dans un Brutal Death plutôt technique, et pourra aisément prendre place au jeu des référencements, entre des « Savage Butchery » où « Hammer Smashed Face » à la « Cannibal Corpse », et d’autres pointures du genre comme « Suffocation », « Hate Eternal », voir les égyptologues de « Nile ».
A l’instar du « Ravenous » inaugural, décliné aussi depuis lors en vidéo clip acéré et judicieusement explicite, le commun des mortels saisira immédiatement que les sudistes ne sont pas là pour faire dans la caresse lymphatique acoustique ; mais plutôt dans le scalpel sonore chirurgical. Cela riffe dur sur des tempos soutenus, le ptit gars derrière les futs martèle allègrement sa bestiole, le bassiste calle quelques sonorités bien appréciables, et le hurleur besogne comme un ours nécrophile s’étant repu d’un cycliste du tour de France dont la besace aurait explosé sous le trop plein de dopes… Du on ne peut plus brutal, concis, et sommes toutes terriblement efficace, qui ne souffrira pas exagérément d’une autoproduction correcte et en tout cas suffisante à apprécier la déferlante.
Une alchimie musicale bien rôdée et finement ciselée dans le bois dur –comme les dégoulinés originaux du « Cute Enough To Eat » de clôture-, et une mélodicité restant cependant perceptible en fil rouge là ou bon nombre de combos s’affichant « Technique » s’égarent ; l’ensemble a de la tenue et assène sans rémissions possibles. Et cela d’autant plus que le cocher fouettant allègrement les chevaux, l’attelage s’emballe renversant tout sur son passage.
Un condensé exécutoire viscéralement prometteur, une pure blitzkrieg pour vos cages à miels ; un premier « jet » qui ne devrait pas rester sans lendemains. Antropofago a toutes les cartes en mains pour séduire d’une part un auditoire adepte de Metal Extrême et de l’autre un label fouineur de talents. Ne restera plus alors pour nos frenchies à ne pas se fourvoyer sur la longueur d’un véritable opus en injectant peut-être cassures et originalités pour ne pas flirter avec la linéarité du « Tout au taquet ». Mon sentiment profond étant que ce genre d’écueils sera aisément évité par le quatuor, je ne peux que vous inciter à découvrir cette démo…Histoire de ne pas devoir prendre le train en marche par la suite…
Myspace : http://www.myspace.com/antropofagometal
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