Line-up sur cet Album
- Ferry Damen (vocals, guitare)
- Jos van den Brand (guitare)
- Marc van Stiphout (basse)
- Marco Stubbe (Batterie)
Style:
Death MetalDate de sortie:
12 février 2016Label:
MetalbladeNote du SoilChroniqueur (Arno) : 5,5/10
Même si quelques labels font exception, marchant main dans la main avec les artistes qu’ils promeuvent, je ne me fais guère d’illusion sur la réalité économique de cette industrie avec d’un côté, les artistes qui veulent s’extraire de l’auto production et les maisons de disque qui, n’ayant pas su se forger une image de marque crédible (à l’inverse de Relapse, Hydra Head Records, Ipecac Recordings, Neurot Recordings par exemple) en sont réduites à inonder le marché de produits de qualité médiocre, cherchant à faire du chiffre par la masse plutôt que par l’excellence de leurs choix.
Ce dernier cas de figure me semble être parfaitement illustré par le couple Antropomorphia – Metal Blade Records. Le premier est un groupe hollandais de Death Métal assez quelconque, bien que non dénué d’intérêt, le second distribue à peu à peu près tout ce qui lui tombe sous la main. Déjà, que le groupe sorte « Necromantic Love Songs », une compilation donc, en 2011 sur le label The Crypt alors qu’il a seulement à son actif deux démos, un E.P. et un album ne m’incite guère à la mansuétude mais admettons. Cela reste l’occasion de découvrir une formation au style certes austère mais qui sait néanmoins développer quelques riffs bien gras avec un chant au diapason. Rien de mirifique là-dedans, juste du Death comme on en a entendu des milliers de fois, vite écouté, vite oublié. À choisir, j’aurais préféré une réédition de « Pure » rien que pour sa pochette du meilleur goût, peut-être un hommage à « L’origine du monde » de Gustave Courbet ?
Antropomorphia signe chez Metal Blade entre 2011 et 2012. Il s’en suit deux albums : « Evangelivm Nekromantia » (2012) puis « Rite Ov Perversion » (2014). Si je comprends parfaitement le rachat de catalogue, j’en suis toujours à me questionner quant à l’intérêt artistique réel de cette seconde édition de « Necromantic Love Songs », le minimum syndical n’étant même pas assuré : aucun inédit, aucun live, aucun morceau oublié dans les tiroirs d’un studio, rien. Société du gaspillage et de la sur consommation, le plastique utilisé pour ce disque contribuera à polluer davantage notre atmosphère. J’espère juste que les musiciens ne sont eux-mêmes pas trop fiers de cette sortie qui n’apporte rien, ni au Métal, ni aux fans (s’il y en a) et, je le souhaite, encore moins à l’initiateur de ce projet sans intérêt. Bon, il y a peut-être des indécrottables qui se rueront sur l’objet les yeux (et les oreilles) fermés, grand bien leur fasse. Mais franchement, pour des mecs dont le dernier album remonte à septembre 2014 et qui, compte tenu de la simplicité ultime de leur musique, doivent être en mesure de pondre cinquante riffs par semaine, en être réduit à rééditer une compilation, cela frôle le foutage de gueule. Et quand bien même la démarche ne serait que mercantile, j’ai du mal à croire en sa rentabilité. Que Metal Blade s’étouffe avec ses stocks d’invendus : Antropomorphia mérite mieux que cette actualité moribonde.
Tracklist :
01 : Crack the Casket
02 : The Carnal Pit
03 : Birth Through Dead
04 : Chunks of Meat
05 : Rotted Flesh
06 : A Necromantic Love Song
07 : Intro (Demo)
08 : Bowel Mutilation (Demo)
09 : Splattered Remains (Demo)
10 : Rotted Flesh (Demo)
11 : The Carnal Pit (Demo)
Site officiel : http://www.antropomorphia-official.com/
Facebook : https://www.facebook.com/AntropomorphiA/
Laissez un commentaire