Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Et quand arrive Anvil
Tout l’monde s’en va du bar
Ils n’ont pas l’air dociles
Mais ils font plaisir à voir
Des gars qui jouent heavy
Ça fait rire les passants
Mais quand ils envoient du sang
Sur leurs riffs de guitares
Ça fait comme un éclair dans le brouillard
Et quand arrive Anvil !

(Je sais, c’est ainsi que j’avais commencé la chronique de « Pounding the pavement » (2018) mais moi aussi, j’ai le droit de ne pas changer une recette qui marche).

On ne va pas se mentir, la recette Anvil, elle ne change pas d’un iota depuis 1981 : un album tous les deux-trois ans en moyenne, du heavy metal en fusion, l’éternelle enclume sur la pochette, un titre d’album dont l’acronyme reste définitivement palyndromique pour la 18ème fois (dans l’ordre : HNH, MOM, FIF, SOS, PFP, WTW, PIP, ANA, SOS – encore ? -, POP, SGS, BTB, TIT, JOJ, HIH, AIA, PTP et maintenant LAL)… Par contre, un line up inchangé pour le troisième album consécutif, prouvant la qualité retrouvée avec les albums percutants que sont “Anvil is Anvil” (2016), “Pounding the pavement” (2018) et maintenant ce “Legal at last”. Par contre, l’artwork, comment dire… celui-là, je le kiffe particulièrement avec le titre de l’album qui lui va si bien. Sachant que les membres du groupes sont justement pour la légalisation… Mais ici, on n’a pas le droit d’en parler : on ne dit pas ces choses là, surtout pas en famille et encore moins à table.

Et faire la chronique d’un album d’Anvil est difficile sans avoir à se répéter par rapport aux précédents albums tant ils usent jusqu’à la moelle la recette qui fait à la fois leur son et leur succès depuis 1981. Si ce n’est au niveau production, on se demande s’il s’est réellement écoulé 37 ans depuis “Metal on metal” (je mets volontairement de côté un premier album “Hard ‘n’ heavy” balbutiant mais déjà annonciateur de ce qui suivrait…)

Dès le premier morceau “Legal at last”, on peut allègrement ranger ce speed metal à côté des “666”, “Shadow zone” ou “Hard times – fast ladies”. Et comme avec les dix-sept albums précédents, Anvil alterne ses titres entre les rapides et les plus heavy, et est capable de nous pondre des quasi-hymnes avec des refrains à reprendre en chœur en live, “Nabbed in Nebraska” en tête.

Alors en effet, on se prend l’envie de pogoter sur les rapides et furieux “Legal at last”, “Chemtrails”, “Talking to the wall”, “Glass house”, “Bottom line”, “Food for the vulture” ou le bonus en fin d’album “No time” là où les plus mid tempo nous offrent un heavy lourdingue nous invitant à secouer la tête en levant le poing comme avec “Nabbed in Nebraska”, “Gasoline”, “Plastic in paradise” et “When all’s been said and done”. Et Anvil pousse même le vice à nous offrir un hommage (volontaire ?) à Saxon sur “I’m alive” avec un riffing typique de la paire Quinn / Oliver, même qu’on a droit au coup de sifflet que Biff Byford aime nous balancer régulièrement dans ses titres.

Effectivement, à la lecture de cette chronique et à l’écoute de l’album, on sait que rien ne ressemble plus à un album d’Anvil qu’un autre album d’Anvil, mais il est fait avec tellement de conviction et d’amour du metal bien fait qu’on continue à adorer ce trio canadien comme au premier jour.

Merde, la tournée 2020 passe par la France (Colmar, Lyon, Savigny-le-Temple, Vauréal) et il y a de fortes chances que j’aille taquiner de l’appareil photo au Rock ‘n’ Eat de Lyon le 27 février prochain !

Tracklist :

1. Legal at Last (3:41)
2. Nabbed in Nebraska (4:34)
3. Chemtrails (4:07)
4. Gasoline (4:33)
5. I’m Alive (4:28)
6. Taking to the Wall (4:05)
7. Glass House (3:36)
8. Plastic in Paradise (5:14)
9. Bottom Line (3:05)
10. Food for the Vulture (4:38)
11. When All’s Been Said and Done (5:13)
12. No Time (bonus) (3:15)

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