Line-up sur cet Album
Franck Ferrer : Batterie - Daniel Meunier : Basse - Stephane Petit : Guitares - Frederic Allanic : Guitares - Damien Gaudois : Chant
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
14 novembre 2009Label:
BrennusNote du Soilchroniqueur (Miss Gwenn) : 8/10
ARES, l’épée. ARES, la guerre, ARES, la nature humaine. Un artwork travaillé, clair et efficace, la couleur orangée du soleil prêt à s’assombrir sur des riffs puissants. L’éclat du soleil et d’une lame sur des lettres grecques, ARES, la promesse d’une force épique et intemporelle, le sablier, l’attente de la résolution. Des colonnes de part et d’autre de la pochette représenteraient la route à suivre, sans pause…
La nuit se termine sur « Perchance to dream » : Démarrage avec un morceau qui respecte les classiques du heavy, tant par sa construction que par son esprit. Une mise en bouche qui ne laisse espérer que le meilleur pour la suite. La voix est très juste et la qualité sonore de l’ensemble est impressionnante. Les instruments sont propres et travaillés, nul besoin d’en faire trop pour être efficace.
Maintenant qu’on est dedans, on poursuit avec une intro plutôt originale, jouant des tons mineurs. « Burn and Die ». Une voix plus poussée et des riffs plus rapides. La montée en puissance se fait ici plus marquante. Je note toujours ce gros travail de justesse, et quand je relis ma petite interview et notre discussion autour du petit budget utilisé pour réaliser cet album, je suis plutôt impressionnée par le résultat.
Le soleil se lève derrière une couverture nuageuse rosée.
« Spartan » nous fait réellement entrer dans l’univers d’Ares qui porte ici bien son nom. Alors que les guerriers partent, la musique nous prend les tripes et accompagne les cavaliers aux mains ensanglantées par la passion du combat. Superpositions vocales, toujours ce jeu mineur/majeur, et ces variations rythmiques qui ne font que donner des frissons.
« Moonless Night » m’entraîne dans une nuit tombée en plein jour. Plus épique, puissante, les armes se lèvent, les épées sortent de leur fourreau, les chevaux trépignent dans un nuage de poussière, des nuages de buée sortent violemment de leurs naseaux… dans le froid hostile. Les armures sont lourdes, cependant portées par l’énergie de la victoire.
« Virtue of the Week », le galop est lancé et parait ne plus se terminer. Le martèlement des sabots, régulier, prenant… agresse le sol dur, sec. Plusieurs centaines d’unités, et ce point de non-retour maintenant atteint. Les champs défilent sans que les regards ne se détournent, l’objectif est une seule motivation, la route est droite, sur cette voix claire, juste et vraie, et ce rythme construit, varié et précis.
En face, « About Metal », dans cette lumière cinglante, qui attaque les yeux et les armures, l’ennemi. Les éclaireurs avaient annoncé la couleur, et les premières lignes sont déjà au combat. Comme ils respirent, ils ont la guerre dans la peau. Pourquoi autre chose ? Donner sa vie pour sa patrie, donner sa vie pour son honneur. Le sang se déverse par litres sur un son de victoire tant espérée, sans larmes. Toujours ces instruments si justes et une construction épique du morceau, un hymne à crier sans cesse, une obsession, une montée en puissance sans limite.
Comment, « The Art of Hypocrisy » ? Ou comment regarder sa victime dans les yeux avant de planter son épée au bruit bizarre de la traversée de la lame à travers l’armure, les tissus et la peau… Un morceau plus calme, qui laisse les pensées s’évader dans la poursuite de ce combat, long de plus de deux bonnes semaines. Les morts ne se comptent plus dans l’herbe et les vautours font déjà leur travail macabre. Les arbres regardent la scène, incrédules, tandis que le solo fait son effet dans l’air.
« Echec », et pendant que les femmes pleurent les conjoints perdus. Quand les enfants sont seuls et qu’il ne reste que le soleil pour apporter la vie, une musique qui achève l’album, qui achève les chevaux, qui rouillera les armures cassées au sol. Le rythme rapide, saccadé, la guitare qui s’envole vers les couleurs changeantes du ciel, un morceau qui honorera le métal français de part sa qualité et le choix de chanter en français.
Je ne sais qui est victorieux, la vie reprendra ses droits, et les premières herbes pointent leur couleur verte à travers la terre sombre et rougie de sang séché.
Merci, ARES, et j’espère vous revoir très bientôt sur scène.
Miss Gwenn.
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