Line-up sur cet Album
John Jowitt / bass Tony Short / vocals, flute Pete Wheatley / lead guitar Steve Harris / guitar, synth Tim Churchman / drums
Style:
Neo ProgDate de sortie:
10 Aout 2010Label:
ProgRock RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 /10
Bon autant vous le dire en préambule, cet ARK là n’a rien à voir avec celui des Macaluso, Ostby et Lande auteurs des précédents éponymes de 1999 et « Burn The Sun » de 2002. The Duke a beau sortir cette année son « Showdown », cette arche là ne nous arrive pas de Norvège mais tout simplement de Grande Bretagne et pour être plus précis de Stourbridge dans la banlieue de Birmingham. Et pour finir avec nos petits cadrages de présentation, nos britishs sont cinq, ne sont pas des jeunots puisqu’ayant bourlingué dans divers combos (Damascus, Kite..) pendant des lustres, et la genèse de la formation remonte à 1986.
Quelques essais discographiques au gré des fluctuations de line up ont ainsi engendrés des « The Dreams Of Mr Jones » en 1988, “Cover Me With Rain” en 1992, “Spiritual Physics” en 1993… et un split en 1995. Rien de bien marquant jusque là certes, et une mélasse quasi pop rock guimauve ou inspirations et talents se complaisaient dans un hybride de Peter Gabriel gavé d’amphétamines et s’essayant à distiller du Ozzy…Aucune effluve sonore ne restant même gravée en nos neurones de quadras, pire encore, pas même une once égarée dans la cérumen de nos cages à miel usées…Avant ce retour vers la formation quasi originelle et la ponte chez ProgRock de ce « Wild Untamed Imaginings »…
Car cet opus interpelle dès l’observation -particulièrement réussie et suggestive- de son artwork cover signée Antonio Seijas (Marillion, Firebird,…) et titillant immédiatement une curiosité visuelle que complairont et raviront les perles sonores délivrées. Ark affichera dès l’entame de son opus et un magistral « Boudicca’s Chariot », une maturité et une mélodicité aussi surprenantes que stupéfiantes. Etiqueté Néo Prog par les têtes bien pleines, nos anglais subjugueront les têtes bien faites par un panel oscillant entre Prog, Rock Classique et folk ou les structures de compositions seront toujours de hautes tenues.
De belles chansons, de belles envolées, de belles sonorités tramées pour vous prendre aux trippes quelques soient les sentiments à faire jaillir, cette Arche est saisissante et captivante en tous points. Des ombres de Peter Gabriel, voir de Phil Collins sur une intro « Eighth Deadly Sin », des relents historiques de pointures à la Floyd, Genesis, ou autres Yes, soit. Mais pas de plagiat ni de melting pot, le combo possède une véritable unicité à la « Dead Heroes Club » de l’irlandais Liam Campbell folâtrant avec les ménestrels suédois de « Falconer« .
De la poésie auditive nimbée au Prog et relatant des histoires diversifiées tels l’excitation d’un enfant avant le départ en vacances, des conflits extraordinaires lardant des gens communs, les rideaux obscurs d’une banlieue, un voyage spirituel échappatoire… La musicalité d’Ark est continuellement empreinte de nostalgie, tristesse, ressacs émotifs soumettant votre sensibilité à rude épreuve, mais où la beauté des titres assénés vous laissera coi. Des arpèges, volutes évanescentes et tintements de « Hagley » à un « New Scientist » montant voluptueusement en puissance. De « Coats Of Red » bien Rock à la suavité du chant d’un « Flagday » rehaussé de « pans » de flûtes, le groupe s’y entend à mâtiner un « Kaleidoscope » de raffinements sans temps morts ni faiblesses.
Onze titres quasiment jouissifs ou les mentions spéciales seront légions à délivrer. Difficile d’arguer sur un instrument (iste) plutôt qu’un autre tant le maelstrom permanent tient de l’excellence. Votre vieux serviteur en extraira cependant malgré tout le travail des synthés qui assénés aussi bien en volutes délétères qu’en réelles lignes organiques d’une part, et de l’autre oscillant entre modernisme et seventies s’avéreront tout simplement du « Grand art ». Un choix partial et exhaustif tant mériteraient par exemple d’être mise en exergue la prestation vocale sublime et subtile de Tony Short ou encore la production sur mesure et ciselée…
Que de louanges, c’est un fait et n’en déplaise aux mauvais coucheurs qui se devraient toutefois de tenter une oreille attentive sur le highlight de ce « Wild Untamed Imaginigs ». Un « Nowhere’s Ark » de clôture pur joyau gaélique, véritable hymne saisissante en forme d’épitaphe, qui ne pourra que séduire les plus rétifs au Prog, à la créativité, et à l’inspiration. Surgi de (presque) nulle part, cet opus ne vaut pas que la découverte, mais l’assentiment total et sans retenue.
Site Internet : http://www.arkmusic.co.uk/
Myspace : http://www.myspace.com/arktheband
Laissez un commentaire