Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Définitivement, quand on est fan d’ Armored Saint, il ne faut pas être pressé.
Depuis 1984 et l’impeccable March of the Saint, le groupe, toujours emmené par les membres originels que sont le bassiste Joey Vera (Fates Warning, Mercyful Fate, Motor Sister, Joey Vera, John Arch, A Chinese Firedrill, ex-Arch / Matheos, ex-Seven Witches, ex-OSI, ex-Engine, ex-Invasion, ex-Royal Decree, ex-Sapphire), le batteur Gonzo Sandoval (ex-Helizer, ex-Life After Death, ex-MX Machine, ex-Royal Decree), le guitariste Phil Sandoval (ex-Life After Death, ex-Royal Decree) et le chanteur John Bush (ex-Anthrax, ex-Stone Soldier, ex-Royal Decree) rejoints en 1989 par le guitariste Jeff Duncan (DC4, Odin, ex-Bird of Prey, ex-Lostboys), sort son (seulement) huitième album cinq longues années après Win Hands Down, lui même cinq années après La Raza.
Certes, on a bien eu droit à un live en 2016 (Carpe Noctum) et un EP de deux titres en vinyl limité à 300 exemplaires en 2018 (South American tour 2018 sur lequel je n’arrive pas à mettre la main), mais ce n’est même pas de quoi faire office d’apéritif en vue de ce Punching the Sky !

Alors oui, Armored Saint est capable de nous faire poireauter quelques années pour sortir une nouvelle pépite mais, même si les deux précédents étaient légèrement en dessous des quasi parfaits Delirious Nomad (1985), Raising Fear (1987) ou surtout Symbol of Salvation (1991), réussissent à se faire pardonner allégrement tant la qualité de cette nouvelle offrande est énorme !

Jusqu’à présent, je considérais l’album de 1991 comme leur chef d’œuvre : je me demande si, avec un petit peu plus de recul, je ne vais pas mettre ce Punching the Sky tout en haut de mes albums préférés de ces californiens !
On ne va pas se mentir : onze titres, onze pépites, 53 minutes d’un heavy metal de grande classe : John Bush est de plus en plus monstrueux album après album, faisant presque oublier les miracles qu’il a faits derrière le micro d’ Anthrax entre 1992 et 2010.

C’est ainsi que cet album, monstrueusement produit par Joey Vera lui-même et mixé par Jay Ruston (la batterie étant enregistrée par Josh Newell et les guitares par Monsieur Bill Metoyer), ne souffre d’aucune faiblesse et nous offre des titres très accrocheurs (mention spéciale à “Lone Wolf”), au chant donc fabuleux, aux riffing impeccable et aux soli incroyables !

Et d’entrée, le groupe nous balance “Standing on the Shoulders of Giants”, un titre de quasiment sept minutes, avec son introduction à la cornemuse, d’un pur heavy metal épique. Et ce n’est que le début des réjouissances, alternant les titres à la limite du speed metal comme “End of the Attention Span” et son refrain imparable, le quasi thrash metal “Do Wrong to None”, “Missile to Gun” et le final en beauté “Never you Fret”, avec des titres plus heavy comme les fabuleux “Bubble” ou “Lone Wolf”, les plus hard rock “My Jurisdiction” et “Bark, no Bite”, la power ballade “Fly in the Ointment” et le très calme “Unfair”, chacun de ses titres ont pour dénominateur commun d’avoir des couplets et des refrains à tomber par terre, et les guitaristes se / nous font plaisir avec des riffs et des soli aux petits oignons.

Un must, sans doute un des albums de heavy metal de l’année 2020 !

Tracklist :

1. Standing on the Shoulders of Giants (6:46)
2. End of the Attention Span (5:13)
3. Bubble (5:22)
4. My Jurisdiction (4:39)
5. Do Wrong to None (5:06)
6. Lone Wolf (4:18)
7. Missile to Gun (4:23)
8. Fly in the Ointment (5:02)
9. Bark, No Bite (4:18)
10. Unfair (4:03)
11. Never You Fret (4:19)

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