Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

As A New Revolt… La vue de ce nom sur le Gmail de Soilchronicles m’interpelle. Ca me parle, je ne sais pas d’où, je prends. Je cale sur les oreilles. As A New Revolt… As A New Revolt…Bordel! Ca y est! Je les ai vu le 5 avril 2019 à L’Ilyade de Seyssinet-Pariset en première partie d’un groupe dont le nom m’échappe et pour cause, j’avais quitté la salle tellement cette tête d’affiche m’avait déplu ; les donneurs de leçons et les meetings politiques de tous bords ne sont pas ma came.

Chacun ses gouts et ce soir ce n’était pas pour moi.

As a New Revolt est ce que j’ai le plus apprécié ce soir-là, mais en toute franchise, au premier abord, j’avais pas aimé non plus. Puis j’ai été intrigué et enfin, j’ai vraiment aimé. C’est comme ça avec As A New Revolt, soit tu aimes, soit tu détestes. D’ailleurs Jaymz, qui faisait son premier live report pour nous tandis que je tentais de photographier, avait quitté la salle sur cette première partie (voir >> ici <<)

Après deux EP, As A New Revolt et Speechless parus respectivement en 2015 et 2016, nos grenoblois sortent un premier album en 2018, TxRx et suivra ce mois de janvier Fares, signé par KNT Label.

Le duo n’a pas changé, on retrouve Manu au chant et Julien à la batterie. Un bassiste ? Un guitariste ? Non ? Toujours pas ? Ben non, c’est pas pour ce coup-là et en fait, est-ce bien nécessaire ?
Musicalement, la recette n’a pas changé non plus ; Fares, c’est cinq titres d’une très haute intensité du début à la fin. Pas une seconde à perdre, pas une seconde de relâche, 21 minutes qui vont te choper la tête et te remuer le cerveau.

Fares, c’est un parfait équilibre entre le punk hardcore, le hip hop et l’ Indus. Cet équilibre semble instable et menace à chaque moment d’être rompu mais sans jamais y céder. Le flow de Manu est toujours aussi rapide, fluide et bien vénère. Julien apporte le côté organique à cette musique faite de sons électroniques distordus se rapprochant au plus près des instruments à cordes qui auraient dû faire défaut. Quelques sons japonisants ponctuent des titres qui invitent encore et encore à tout dézinguer autour de toi.

Le format, un EP, est judicieux car l’album précédent pêchait de par sa longueur et sa redondance. Ici, pas de lassitude, on se bouffe vingt minutes d’un rap/punk/indus qui laisseraient presque sur notre faim.

C’est puissant, rageur, captivant, abrasif, explosif, solide, efficace. Fares va te foutre une énergie monumentale et te donner l’envie de secouer ce monde de merde.

Tracklist :

01. Kanuni
02. Desert Eagle
03. Juan
04. New Traditional
05. Peplum

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